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Sauver la planète en 2025 : une mission possible

Redigé par Tite Gatabazi
Le 3 janvier 2025 à 12:05

Un avenir incertain, mais pas sans espoir. Les indicateurs environnementaux mondiaux peignent un tableau préoccupant : six des neuf limites planétaires sont dépassées, et les changements climatiques atteignent des seuils critiques. Le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) alerte depuis des années sur les conséquences désastreuses d’une inaction prolongée. Pourtant, le pire n’est pas une fatalité. Selon le GIEC, chaque fraction de degré Celsius évitée pourrait réduire de manière significative les risques climatiques, offrant un réel espoir si des mesures rapides et ambitieuses sont adoptées dès maintenant.

Pourquoi agir immédiatement est crucial

L’urgence climatique ne relève plus de scénarios hypothétiques. L’année 2024 a illustré des conséquences directes : vagues de chaleur record, sécheresses sévères, et catastrophes naturelles exacerbées. Ces phénomènes extrêmes, comme le souligne le rapport AR6 du GIEC, résultent en grande partie de l’inaction passée. Ils ne sont pas seulement environnementaux, mais touchent aussi les dimensions économiques, sociales et politiques.

L’inaction coûte cher. Selon une étude de l’Organisation internationale du travail (OIT), les pertes de productivité dues aux vagues de chaleur pourraient atteindre 2,4 trillions de dollars d’ici 2030. Par ailleurs, le Programme des Nations unies pour l’environnement (PNUE) indique que chaque dollar investi dans l’atténuation et l’adaptation au changement climatique génère des bénéfices allant jusqu’à 7 dollars.

Des solutions existent, mais nécessitent des engagements forts

Réduction drastique des émissions : Le GIEC insiste sur l'importance de réduire les émissions globales de gaz à effet de serre de 43 % d'ici 2030 par rapport aux niveaux de 2019 pour maintenir l'objectif de 1,5 °C. Cela nécessite une transition énergétique accélérée, avec une adoption massive des énergies renouvelables et une élimination progressive des combustibles fossiles.

Financement climatique : Le financement des pays en développement reste une priorité. Lors des récentes COP, les pays du Sud ont exprimé des besoins urgents pour renforcer leur résilience. Un financement équitable, notamment via le Fonds vert pour le climat, pourrait catalyser des projets durables.

Régulations et gouvernance ambitieuses : En Europe, bien que le Green Deal ait montré des signes de ralentissement, des opportunités demeurent. Renforcer la réglementation sur les industries polluantes et accélérer l’adoption de standards comme le reporting extra-financier (CSRD) peuvent stimuler l’innovation verte et transformer l’économie.

Mobilisation citoyenne et innovation technologique : Les start-ups spécialisées dans les GreenTech offrent des solutions prometteuses. Cependant, leur consolidation prévue en 2025 doit s’accompagner de politiques favorables pour éviter une concentration qui limite l’innovation. Par ailleurs, l’éducation et la sensibilisation restent des piliers pour inciter les individus à adopter des comportements durables.

La Chine et le paradoxe de son influence environnementale

Premier émetteur mondial, la Chine a intensifié sa production de véhicules électriques, démocratisant l’accès à une mobilité moins polluante. Toutefois, comme le souligne le GIEC, une transition énergétique mondiale nécessite une décarbonation globale des chaînes d’approvisionnement, y compris celles basées sur l’énergie fossile. Cela met en lumière l’importance d’une coopération internationale renforcée pour éviter de simplement déplacer les émissions d’un pays à un autre.

L’opportunité des crédits carbone et biodiversité

Le GIEC reconnaît que les mécanismes de marché, bien conçus, peuvent jouer un rôle complémentaire dans la lutte climatique. La relance des crédits carbone, encadrée par des normes plus strictes, pourrait regagner en crédibilité. En parallèle, le développement des crédits biodiversité pourrait inciter les entreprises à investir dans la restauration d’écosystèmes essentiels.

Un choix décisif pour 2025

L’année 2025 se présente comme une période charnière. Face à une inertie politique et économique persistante, des initiatives concrètes et immédiates sont indispensables pour transformer cette décennie en un tournant pour le climat.

Comme le conclut le GIEC dans son rapport AR6 : « Les décisions prises dans les prochaines années auront des répercussions pour des millénaires. »

Investir dans des solutions durables, renforcer la coopération mondiale et agir individuellement sont des impératifs pour préserver notre planète et garantir un avenir viable.

Le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) alerte depuis des années sur les conséquences désastreuses d’une inaction prolongée.

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