Le Professeur Emile Bienvenue, directeur général de la FDA Rwanda, a partagé ses inquiétudes devant la Commission de Contrôle de l’Utilisation des Biens et des Finances Publiques (PAC) le 14 septembre 2023.

Selon l’auditeur général des Finances Publiques, l’agence n’a contrôlé que 0,9% des aliments présents sur le marché. Ce chiffre concerne l’année se terminant le 30 juin 2022. La raison évoquée ? Un sérieux manque d’effectif.

« Nous avons actuellement deux inspecteurs pour tous les marchés du Rwanda. Plutôt qu’en prévention, ils sont souvent sollicités pour répondre à des incidents spécifiques sur le terrain », a déploré le Professeur Bienvenue.

La collaboration avec d’autres agences, telles que RDB et Minaloc, engloutit également une partie de leur temps, les empêchant de couvrir efficacement les marchés.

Muhakwa Valens, président de la Commission PAC, s’est dit préoccupé par cette situation. « Il est inquiétant que cette agence, chargée de garantir la qualité de notre nourriture, soit confrontée à un tel déficit de personnel. »

La députée Mukabalisa Germaine s’interroge : « Comment peut-il être possible que l’agence prévoit 50 inspections par an et n’en réalise pas une seule ? Que se passe-t-il lorsque des aliments non contrôlés sont vendus et consommés par le public ? »

L’inquiétude s’accroît encore lorsque l’on considère que les huit employés actuels de la FDA sont censés superviser plus de 900 industries agroalimentaires à travers le pays.

Toutefois, une lueur d’espoir se profile. Une récente décision du gouvernement a conduit à l’adoption d’un nouveau plan de postes pour la FDA Rwanda. À partir du 1er août 2023, un nouveau département dédié à l’inspection continue des aliments verra le jour, doté de 33 employés, dont neuf se consacreront à la sécurité alimentaire et à la surveillance post-commercialisation.

Le DG de la FDA Rwanda, a partagé ses inquiétudes devant la PAC concernant le sous-effectif des inspecteurs pour la totalité des marchés du pays.