Lawrence Kanyuka, porte-parole politique du M23, a déclaré que malgré l’implication des FARDC, ainsi que d’autres forces telles que les FDLR, les milices locales, les mercenaires et les troupes du Burundi et de la SADC, les tentatives de l’armée gouvernementale de perturber les opérations du M23 dans les zones de Butare, Busumba et environ ont échoué.

Le M23, basé à Sake, aurait également réussi à déjouer une tentative de la prise de leur territoire le 12 février, utilisant des tactiques de guérilla et ciblant efficacement les hélicoptères de combat Sukhoi-25 qui ont largué des renforts dans les zones ciblées.

Par ailleurs, le M23 aurait renforcé ses positions près de la ville de Goma, notamment dans les collines de Buhumba et Kibumba, dans le territoire de Nyiragongo. Des rapports font également état de la prise de la colline de Kanyamahoro.

Cette montée des tensions pourrait avoir des conséquences désastreuses pour les populations civiles dans les régions de Masisi et Nyiragongo, avec le risque de déplacements massifs de population et d’une crise humanitaire imminente.

Les civils dans la région de Goma et Sake sont confrontés à des choix difficiles, avec des routes d’évacuation potentielles limitées et le risque croissant de devenir pris au piège dans un conflit en cours.

Sur le front militaire, le Lieutenant-Colonel Willy Ngoma, chef militaire du M23, a annoncé que les forces armées de la RDC avaient pris d’autres positions à Busumba et Rubare lors des affrontements du 13 février, mais aucune violence n’a été signalée dans la région de Nyiragongo.

La route reliant Sake et Goma pourrait être fermée en raison des affrontements se déroulant à proximité.

Ce chemin est sécurisé [où le signe indique la croissance] jusqu'à Bukavu alors que vous vous dirigez vers Goma. Tout est sous le contrôle du M23.

Le M23 a bloqué toute la route menant de la frontière de la région de Kivu à Goma. Nous sommes entièrement sous le contrôle de ce groupe.