Les discussions, qui ont duré plus de trois heures, s’inscrivent dans le cadre d’une nouvelle tentative américaine de médiation pour mettre fin à la guerre en Ukraine.

Selon Moscou, la réunion visait à présenter une version révisée du plan américain initial de 28 points, désormais réduit à 19 pour le rendre plus acceptable pour Kyiv. Le Kremlin a qualifié les échanges de « constructifs », sans annoncer de progrès concrets.

Depuis l’Europe, le président ukrainien Volodymyr Zelensky a salué des « signaux encourageants » mais a souligné que la proposition américaine reste « incomplète ». Kyiv rejette déjà plusieurs points jugés inacceptables, notamment les concessions territoriales et les restrictions sur ses forces armées, avertissant que l’impasse pourrait entraîner un désintérêt des États-Unis et de la communauté internationale.

Avant l’ouverture des discussions, Poutine a accusé certains pays européens de « bloquer » les efforts de paix en exigeant des modifications « inacceptables ». Il a averti que, bien qu’il ne cherche pas d’affrontement direct avec l’Europe, la Russie est « prête » si celle-ci « veut la guerre ».

La réunion a été précédée d’une annonce du Kremlin affirmant la prise de la ville stratégique de Pokrovsk, dans l’est de l’Ukraine, présentée par Poutine en tenue militaire. Kyiv a immédiatement démenti, dénonçant une « propagande » russe.

Malgré la reprise des discussions, un accord reste lointain. Les exigences russes, incluant le retrait ukrainien du Donbass et la reconnaissance de la souveraineté russe sur certains territoires, restent incompatibles avec la ligne rouge de Kyiv sur l’intégrité territoriale. Le scepticisme européen complique davantage la perspective d’une « paix imposée » qui consoliderait les gains militaires russes.

Une rencontre cruciale a réuni au Kremlin Vladimir Poutine, l’émissaire américain Steve Witkoff et Jared Kushner, gendre de Donald Trump