Une initiative qui permettra aux résidents d’utiliser des documents d’identification stockés sur leurs téléphones.

La ministre des TIC et de l’Innovation, Paula Ingabire, a révélé que le Parlement a déjà adopté l’opportunité du projet de loi régissant l’enregistrement de la population dans le système national d’identité numérique unique.

Le projet de loi sera ensuite analysé par la commission compétente de la Chambre basse.

Ingabire a informé les législateurs que le Rwanda avait signé un accord de financement de 40 millions de dollars pour la mise en place du système d’identité numérique. Les fonds seront débloqués une fois que la loi aura été promulguée, ouvrant la voie à la mise en œuvre du projet.

Ce projet, financé par la Banque mondiale, est prévu pour une durée de cinq ans, dont un an s’est déjà écoulé. Il reste donc quatre ans pour mener à bien cette initiative.

La ministre a souligné que l’identification numérique des personnes est l’un des principaux facteurs de développement économique et de transformation sociale. Cependant, la législation actuelle ne permet pas cette transformation.

Le projet de loi prévoit également que les nouveau-nés obtiendront des ID numériques et que les données biométriques (empreintes digitales) seront collectées à partir de l’âge de cinq ans, contre 16 ans actuellement.

Ingabire a expliqué que la technologie actuelle permet la collecte de données biométriques sur les enfants dès l’âge de cinq ans.

Pour les ID numériques, les données biométriques de dix doigts seront collectées, contre deux empreintes digitales pour les ID existants.

Une fois la loi promulguée, l’enregistrement des personnes à l’aide du système d’ID numérique sera facilité.

Le projet de loi vise également à résoudre un certain nombre de problèmes identifiés, tels que la prise en compte des personnes apatrides et des personnes non documentées, et la centralisation des données d’identification des personnes dans un système unique.

La ministre a également rassuré les députés quant à la correction des erreurs commises lors de la délivrance des ID actuels, afin d’assurer l’exactitude du système numérique.

Les données requises pour le registre national de la population comprennent, entre autres, le numéro d’identification national, le nom, le sexe, la date de naissance, le lieu de naissance, la nationalité, l’état civil et le nom du conjoint.

Le projet de loi propose également de capturer les données biométriques disponibles si elles ne sont pas entièrement disponibles.

En adoptant les cartes d’identité numériques, le Rwanda suit les tendances actuelles du développement et répond aux besoins de sa population.

La députée Aimée Sandrine Uwambaje a souligné que les ID numériques réduiront les problèmes fréquents de perte de cartes d’identité physiques et permettront aux résidents d’économiser de l’argent qu’ils dépensaient pour obtenir de nouvelles cartes. Ingabire a ajouté que les photos des ID numériques seront mises à jour tous les cinq ans, sans frais pour les détenteurs de cartes.