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Alcool, sexe et malbouffe : les coulisses du village olympique de Sotchi

Redigé par FranceTV Info
Le 10 mars 2014 à 03:02

Entre deux épreuves, les athlètes peuvent-ils décompresser au village olympique ? Pas tant que ça : l’ambiance s’avère beaucoup moins décontractée qu’aux JO d’été...
Le skieur autrichien Max Franz joue au billard dans le village olympique de Sotchi, le 4 février 2014. (KAI PFAFFENBACH / REUTERS)
Les Jeux olympiques, c’est plus vite, plus haut, plus fort, disait le baron Coubertin. Mais le village olympique, c’est aussi le royaume de tous les excès. Au point que le patineur américain Jeremy Abbott a (...)

Entre deux épreuves, les athlètes peuvent-ils décompresser au village olympique ? Pas tant que ça : l’ambiance s’avère beaucoup moins décontractée qu’aux JO d’été...

Le skieur autrichien Max Franz joue au billard dans le village olympique de Sotchi, le 4 février 2014. (KAI PFAFFENBACH / REUTERS)

Les Jeux olympiques, c’est plus vite, plus haut, plus fort, disait le baron Coubertin. Mais le village olympique, c’est aussi le royaume de tous les excès. Au point que le patineur américain Jeremy Abbott a quitté la résidence des athlètes pour un hôtel voisin, afin de se reconcentrer, relève le Chicago Tribune (en anglais). Pas au mieux de sa forme au début des Jeux, il avait chuté sur son premier saut lors de l’épreuve par équipes. Vous allez comprendre pourquoi.

Le village olympique, McDo et Coca à volonté

The place to be dans le village, c’est au McDonald’s, traditionnel point de ralliement de la jeunesse olympique. Mais les tentations ne manquent pas pour des athlètes qui brûlent leur lot de calories chaque jour. Le skieur acrobatique Torin Yater-Wallace est ainsi allé faire le plein pour ses équipiers. Car le MacDo est gratuit pour les athlètes...

D’autres, comme la patineuse Ekaterina Lobysheva préfèrent la nourriture chinoise.

Un petit creux pendant la nuit ? Il y a toujours un placard plein de victuailles à portée de main.

Chaque athlète est doté par l’organisation d’un sésame pour boire du Coca-Cola à volonté pendant ces Jeux, rapporte le patineur de vitesse Brian Hansen.

Le village olympique, un vrai site de rencontres

La snowboardeuse néo-zélandaise Rebecca Possum-Tor ne pensait qu’à ça : "Je n’en peux plus d’attendre d’utiliser Tinder dans le village olympique !", tweetait-elle fin janvier. Tinder ? Une application de rencontres en ligne très, très appréciée des champions.

Lors de l’arrivée massive des athlètes au village olympique de Londres, en 2012, l’application était tombée en panne, victime de son succès. A Sotchi, jusqu’à présent, la technique suit.

La snowboardeuse Jamie Anderson, qui a décroché l’or en slopestyle, a confié à US Weekly avoir désactivé son compte pendant quelques jours, le temps de se concentrer sur sa quête d’or. Mais maintenant... "Dans le village de montagne, il n’y a que des athlètes. C’est hilarant. Et il y a des beaux gosses !", confie-t-elle.

Le village olympique, un baisodrome ?

Aux Jeux d’été, d’après le nageur américain Ryan Lochte, 70 à 75% des participants font des folies de leur corps pendant la quinzaine. On ne dispose pas de "chiffres" pour les JO d’hiver, mais de l’avis général, c’est moins débridé.

"Je n’ai pas vu l’ombre d’un des 100 000 préservatifs distribués aux JO dans la délégation américaine", confie au Huffington Post le spécialiste du ski slopestyle Joss Christensen. Manifestement, les habitués des sports extrêmes sont déçus : "C’est très sage", regrette Mark McNorris, interrogé par le Huff Post canadien.

Ce n’est pas l’avis de tout le monde. "On dirait un camp de vacances, un endroit où le temps n’existe pas, Neverland de Peter Pan", explique au Chicago Tribune le patineur Jeremy Abott, qui a donc quitté le village olympique pour retrouver quiétude et concentration. Cela ne lui a pas réussi, comme le montre sa terrible chute sur le programme court, jeudi 13 février.

Rien de comparable avec la légendaire orgie des Jeux de Vancouver : des athlètes allemands, autrichiens et canadiens avaient fait plus ample connaissance dans un jacuzzi, rappelle ESPN (en angais). Lors des Jeux de Lillehammer, en 1994, deux membres de l’équipe de bobsleigh allemande ont proposé à la skieuse américaine Carrie Sheinberg d’échanger leur médaille d’or contre un plan à trois. "Ils m’ont fait comprendre qu’ils étaient prêts à l’échanger contre d’autres faveurs. Je leur ai répondu, en rigolant : ’Tommy Moe [un skieur américain] a aussi une médaille d’or, je vais plutôt jouer avec la sienne.’"

Le village olympique, le pays de la soif
Fêter sa victoire avec une bouteille de champagne sur le village olympique, c’est compliqué pour les athlètes. Il faut dire que lors des Jeux de Vancouver, les athlètes avaient fait très fort. Les hockeyeuses canadiennes avaient fêté leur titre en se saoulant au champagne et à la bière sur la patinoire, avec un cigare dans la bouche pour couronner le tout. Le snowboardeur américain Scotty Lago avait été photographié en train de faire sucer sa médaille, placée sur son entrejambe, par des jeunes femmes dans une boîte de nuit. "Un incident isolé", selon la délégation américaine, qui avait aussitôt renvoyé Lago dans ses foyers. "Il n’a rien fait de mal, personne n’est blessé", l’avait défendu son père, cité par Examiner.com.

Cette année, c’est régime sec. L’Australie a interdit à ses athlètes de boire la moindre goutte d’alcool pendant la quinzaine, sous peine d’exclusion. Il n’y a aucun bar vendant de l’alcool dans le village olympique près de la mer, deux malheureux stands où les spectateurs peuvent trouver autre chose que de la bière sans alcool près des stades. Reste un hôtel cinq étoiles avec boîte de nuit et bar pour les athlètes logés dans le village de montagne. Une bénévole, Brittany Legasey, explique sur son blog ouvert sur le site de l’université de Syracuse, que "l’alcool est interdit dans l’enceinte du village olympique, et seules quelques zones sont autorisées aux fumeurs".

Faute d’alcool et de sexe, les athlètes se consolent en campant dans l’espace dédié aux jeux vidéo. Le skeletonneur Kyle Tress a ainsi battu le record de la piste de Sotchi... sur Wii, note NBC (en anglais), mais c’est le jeu Rambo qui est plébiscité.

Cela aurait pu être encore pire ! Une pénurie d’oreillers a failli toucher le village olympique, relève le site américain Deadspin (en anglais). Les bénévoles ont dû se sacrifier et prêter leurs polochons aux athlètes.

Par Pierre Godon


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