Cette déclaration a été faite par l’Ambassadeur Martin Ngoga, Représentant permanent du Rwanda auprès de l’ONU, lors d’une réunion du Conseil de sécurité le 10 décembre consacrée à l’avenir du Mécanisme.
L’Ambassadeur Ngoga a rappelé que, près de trois décennies après sa coopération avec le Tribunal pénal international pour le Rwanda (TPIR) et son mécanisme résiduel, seules les fonctions administratives et de détention restent à accomplir. Il a souligné la nécessité de rationaliser les opérations et de transférer de manière responsable les tâches ne nécessitant plus de tribunal international.
« Le Rwanda accorde une grande importance à la coopération entre le Bureau du Procureur et les juridictions nationales, indispensable pour poursuivre, arrêter et transférer les fugitifs », a affirmé l’Ambassadeur Ngoga, appelant à renforcer cette collaboration jusqu’à ce que tous les fugitifs restants soient traduits en justice.
Le Rwanda est prêt à assumer les responsabilités restantes en matière de détention et d’exécution des peines. Depuis 2009, il agit comme État d’exécution pour le Tribunal spécial pour la Sierra Leone, gérant les condamnés transférés selon des normes internationales strictes. Ses prisons, dont Nyanza/Mpanga et Nyarugenge, offrent soins médicaux, accès aux familles et communication structurée.
Le pays se dit également disposé à accueillir les archives du TPIR et du Mécanisme, avec des systèmes numérisés, des installations spécialisées et un financement garanti. « Ces archives constituent le récit historique de référence du génocide contre les Tutsi, leur préservation doit être sécurisée et responsable », a précisé l’Ambassadeur.
En outre, le Rwanda a dénoncé la non-coopération de certains États, qui entrave la justice et nourrit la négation, et a appelé le Conseil à agir contre l’impunité des fugitifs échappant à la justice depuis plus de trente ans.
Des cas précis ont été évoqués, dont Félicien Kabuga à La Haye et des fugitifs bloqués au Niger : le Major François-Xavier Nzuwonemeye, Prosper Mugiraneza, le Colonel Alphonse Nteziryayo, André Ntagerura et le Capitaine Innocent Sagahutu, le Rwanda se disant prêt à les accueillir avec toutes les garanties nécessaires.
« Nous continuerons de coopérer pleinement et de défendre la justice, la responsabilité et la vérité historique », a conclu l’Ambassadeur Ngoga.
Le TPIR, fermé le 31 décembre 2015, avait inculpé 93 personnes, conclu 82 procédures, aboutissant à 61 condamnations et 14 acquittements, avec 55 jugements en première instance et 45 en appel. Les affaires restantes ont été transférées au Mécanisme pour compléter le travail du Tribunal.














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