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Anti-âge : les compléments alimentaires sont-ils efficaces ?

Redigé par Notre Monde
Le 18 avril 2013 à 10:48

Après s’être intéressés à la beauté de nos cheveux et à notre tonus en hiver, les laboratoires nous proposent de plus en plus de complexes nutritifs antioxydants. Et parce qu’ils promettent d’agir sur le vieillissement, nous sommes de plus en plus nombreux à les utiliser.
Peut-on leur faire confiance ? Et comment les choisir ?
1. Compléments alimentaires : l’intérêt d’en consommer
Lorsqu’on l’interroge sur l’intérêt des compléments alimentaires, Eric Cazenave répond sans hésiter  : “L’idéal serait de (...)

Après s’être intéressés à la beauté de nos cheveux et à notre tonus en hiver, les laboratoires nous proposent de plus en plus de complexes nutritifs antioxydants. Et parce qu’ils promettent d’agir sur le vieillissement, nous sommes de plus en plus nombreux à les utiliser.

Peut-on leur faire confiance ? Et comment les choisir ?

1. Compléments alimentaires : l’intérêt d’en consommer

Lorsqu’on l’interroge sur l’intérêt des compléments alimentaires, Eric Cazenave répond sans hésiter  : “L’idéal serait de pouvoir s’en passer  !” La réponse a de quoi surprendre venant d’un chef de produits des laboratoires Dergam, l’un des principaux acteurs du secteur. Et pourtant elle résume parfaitement leur rôle. Oui, ces apports de micronutriments peuvent être bénéfiques pour notre santé et tenir leurs promesses. À condition de ne pas les consommer à tort et à travers. Et de se rappeler une chose : ils n’ont pas pour but de remplacer une “bonne” assiette, mais de compenser d’éventuels déficits dans notre alimentation.

2. Les micronutriments

Des déficits qui seraient de plus en plus fréquents. “Nous consommons de plus en plus de produits transformés, affirme Eric Cazenave. Les protéines, vitamines, et minéraux qu’ils contiennent sont moins assimilables par notre organisme, ce qui peut entraîner certaines carences.” D’où l’intérêt des micronutriments connus pour agir sur les effets du vieillissement (associés bien sûr à des menus riches en fruits, légumes et produits non raffinés). Qu’on les trouve en gélules, ampoules ou sachets, il faut respecter quelques précautions pour en profiter au mieux.

3. Compléments alimentaires : les métabolismes diffèrent

Certains médecins, tels le Pr ­Jacques Blacher, cardiologue, doutent de ­l’efficacité des compléments alimentaires, souvent faute d’études probantes. Mais d’autres commencent à les recommander. Toutefois, même des spécialistes comme le Dr ­Christophe de Jaeger, qui sont amenés à en prescrire quotidiennement, sont formels  : nous n’avons pas tous les mêmes besoins.

“L’offre est aujourd’hui telle et le discours marketing si bien rôdé que l’on pourrait penser que tous les produits nous sont bénéfiques, voire indispensables”, confirme ce physiologiste du vieillissement. C’est vrai, il est primordial de gérer son capital santé le plus tôt possible si l’on veut bien vieillir. Et l’on peut être plus en forme à 60 ans qu’à 50 ans, en associant des micronutriments ciblés à une alimentation équilibrée et à une activité physique adaptée. Mais il faut bien garder à l’esprit que les ­métabolismes diffèrent d’un individu à l’autre, y compris s’ils sont du même sexe et du même âge, avec des modes de vie quasi identiques.”

4. Les bilans sanguins dits “oxydatifs”

Certains sont carencés en sélénium et un apport les aiderait à lutter contre des radicaux libres, accélérateurs du vieillissement. Mais les autres n’en ont pas forcément besoin. Or, un excès de sélénium est aussi mauvais pour nos cellules qu’un déficit. Idem pour les vitamines D, E… Voilà pourquoi le mieux serait, avant toute prise de complément ­alimentaire, de faire un dosage complet.
Problème  : s’ils permettent de repérer avec précision nos points faibles, ces bilans sanguins dits “oxydatifs” coûtent près de 150€. Et même s’ils ne peuvent être réalisés qu’en laboratoire sur prescription médicale, ils ne sont pas remboursés.


5. Compléments alimentaires : consultez un médecin

Autre solution moins onéreuse, demander à votre généraliste d’identifier au mieux vos besoins, suivant vos facteurs de risque (hérédité, sédentarité, tabac, maladies chroniques…). Seulement voilà, peu de médecins sont sensibilisés à ce problème. Le vôtre pourra toutefois vous orienter vers un des nutritionnistes qui sont de plus en plus nombreux à s’intéresser à la micronutrition.

6. Compléments alimentaires : les contre-indications
Aucun spécialiste avec qui évaluer précisément vos besoins  ? Pour profiter des bienfaits des compléments alimentaires sans risque, parlez-en tout de même avec votre médecin ou votre pharmacien. Vous pourrez ainsi vous assurer que vous ne présentez pas de contre-indication, et vérifier qu’il n’y a aucun risque d’interaction avec vos médicaments habituels. Et optez de préférence pour un complexe apportant non pas un, mais plusieurs nutriments  : vous aurez ainsi l’assurance de couvrir plus largement d’éventuelles carences.

7. Un traitement de courte durée

Mais attention, n’en prenez que sur une durée limitée de 1 à 3 mois. Et sans multiplier les cures anti-âge sur une même période afin d’éviter tout risque de surdosage. Ces produits sont considérés comme des denrées alimentaires dont le but est de compléter l’alimentation et non comme des médicaments. Voilà pourquoi ils ne sont pas assujettis aux mêmes obligations de contrôle et sont en vente libre. Bien que les doses proposées ne doivent pas dépasser les apports journaliers recommandés (AJR), on peut tomber dans l’excès en multipliant les prises.

8. Contrôler la qualité avant d’acheter

Autre bémol, les compléments alimentaires n’étant pas classés parmi les médicaments, ils n’ont pas besoin de prouver leur efficacité pour être commercialisés. Beaucoup de laboratoires sont les premiers à réclamer davantage de contrôles concernant la présence et la qualité des principes actifs. Mais d’autres ne sont pas aussi scrupuleux, notamment sur certains sites Internet. La Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF) exerce bien une surveillance des produits et allégations présentées sur la Toile. Mais, vu le nombre de nouveaux compléments proposés chaque jour, elle ne peut pas tout contrôler.

9. Gare aux sites qui vendent n’importe quoi !

Mieux vaut donc faire votre sélection en pharmacie et parapharmacie. Et si vous préférez malgré tout acheter sur le Net, privilégiez les sites français ou européens, comme le recommande le Dr de Jaeger  : vous bénéficierez d’une meilleure traçabilité. Et privilégiez ceux certifiés HON (Health on the Net), comme le préconise la Haute Autorité de santé. Mais surtout méfiez-vous des sites ne comportant pas de rubrique “qui sommes-nous  ?” ou mettant en avant des guérisons miraculeuses de patients qui auraient témoigné “spontanément”…


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