Sous la lumière de projecteurs, tard dans la soirée mardi 23 avril, des ombres s’affairent. Des ouvriers tentent de réparer une grosse conduite d’eau détruite qui déborde.
Des enquêteurs, talkie-walkie en mains, surveillent les lieux et collectent encore des indices. "Ici, dit l’un d’eux en désignant un trou béant dans le sol, l’explosion a provoqué un cratère d’un mètre sur trois."
Visée quelques heures plus tôt par un attentat à la voiture piégée, le premier contre une chancellerie étrangère dans la capitale libyenne depuis la chute de Mouammar Kadhafi en 2011, l’ambassade de France à Tripoli est défigurée.

Laurent Fabius à Tripoli le 23 avril sur les lieux de l’attentat contre l’ambassade de France. | AFP/MAHMUD TURKIA
Toute la façade latérale du bâtiment blanc de deux étages, situé dans le quartier résidentiel de Gargaresh, est criblée d’impacts. Le mur d’enceinte a disparu, remplacé par une palissade de fortune.
Les fenêtres, à travers lesquelles on distingue encore deux drapeaux français et européen croisés et une carte, ont été soufflées. Le sol est jonché de débris.
Le ou les auteurs de l’attentat, qui n’avait toujours pas été revendiqué mercredi matin, ont garé, juste devant l’entrée du personnel, une voiture bourrée d’explosifs.
Dans la rue perpendiculaire, l’entrée du public, elle, est restée miraculeusement intacte.
Une affiche précisant que les visas ne sont délivrés que "sur rendez-vous" y figure encore.
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