Françoise Maniraguha, 24 ans, entrée dans les rangs des Fdlr (Forces Démocratiques de Libération du Rwanda) à l’age de 13 ans, reprend de mieux en mieux la vie au camp de transit de Mutobo où, afin rapatriée, elle suit un briefing avant de reprendre le chemin de son village natal.
Françoise s’est réfugiée en RDC à l’âge de 4 ans en 1994. Elle a connu la faim et la misère avant de se jeter dans les rangs des Fdlr.
The Newtimes rapporte que, pour avoir terminé les enseignements de remise à niveau avec 48 camarades, elle compte maintenant parmi les 11 mille anciens combattants qui sont rapatriés, réinsérés dans la vie sociale ayant passé par le camp de transit de Mutobo.
Françoise est une femme de 2 enfants. Elle raconte sa vie dure de combattante. « Nous vivions de rapines avec nos armes. Cela faisait que la plupart des parents envoient leurs enfants aux fdlr », confie-t-elle au Newtimes disant qu’elle a battu les forêts et montagnes de territoires Mwenga, Uvira et ailleurs dans le Sud Kivu de l’Est de la RDC.
« Il y avait carence de nourriture dans ma famille au point que me voyant jeste âgé pour prendre l’arme, j’ai choisi de faire partie des fdlr. Malheureusement, je n’ai pas pu aider ma famille comme je le pensais. Je ne savais pas ce qu’étaient les rigueurs de la discipline militaire. J’étais dans la compagnie de garde-du-corps de grands officiers. Mais de temps à autre j’allais au front », a-t-il ajouté se confiant au journal.
Des images macabres dont les viols de femmes lui reviennent à l’esprit et elles les raconte au journal comme dans une sorte de thérapeutique de défoulement :
« Le viol à mort de femmes congolaises ou rwandaises était très fréquent. Les combattants fdlr étaient les premiers à le faire. Mais comme j’étais militaire, personne n’osait me faire pareil crime. A assister à de pareilles scènes macabres, j’étais mortifiée. Tu ne peux pas t’imaginer les souffrances atroces qu’ont subies ces victimes », a-t-elle ajouté.
Au sortir du camp de solidarité de Mutobo, elle dit qu’elle est prête à se lancer dans la compétition économique. « J’ai subi une formation d’entrepreneurship. Je vais mettre ces enseignements en application pour bien élever mes enfants ».
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