Espagne : la fille du roi inculpée de fraude fiscale

Redigé par Alida SABITEKA
Le 7 janvier 2014 à 01:00

Le roi Juan Carlos, qui vient de fêter ses 76 ans, entame mal l’année. Sa fille cadette, l’infante Cristina, vient d’être inculpé par le tribunal de Palma de Majorque pour fraude fiscale et blanchiment de capitaux.
C’est la première fois qu’un membre direct de la famille royale est touché par l’enquête pour corruption qui vise Iñaki Urdangarin, l’époux de Cristina, écornant sévèrement l’image de la monarchie. Depuis trois ans, la popularité de Juan Carlos n’a cessé de chuter, en grande partie sous l’effet de (...)

Le roi Juan Carlos, qui vient de fêter ses 76 ans, entame mal l’année. Sa fille cadette, l’infante Cristina, vient d’être inculpé par le tribunal de Palma de Majorque pour fraude fiscale et blanchiment de capitaux.

C’est la première fois qu’un membre direct de la famille royale est touché par l’enquête pour corruption qui vise Iñaki Urdangarin, l’époux de Cristina, écornant sévèrement l’image de la monarchie. Depuis trois ans, la popularité de Juan Carlos n’a cessé de chuter, en grande partie sous l’effet de cette enquête visant son gendre.

Le juge José Castro, du tribunal de Palma de Majorque, aux Baléares, qui enquête depuis 2010 sur cette affaire, est passé outre à l’opposition du parquet pour inculper Cristina, âgée de 48 ans, pour « délits fiscaux présumés et blanchiment de capitaux ».

Au printemps 2012, le juge avait mis en examen une première fois l’infante, à l’époque pour trafic d’influence, mais cette décision avait été annulée à la suite d’un recours du parquet.

Le juge cherche à établir si la fille du roi a des liens avec les activités frauduleuses présumées de son époux. Ce dernier, un ancien champion olympique de handball reconverti en homme d’affaires, âgé de 45 ans, est soupçonné d’avoir détourné 6,1 millions d’euros d’argent public avec son ancien associé, Diego Torres, alors qu’il présidait, entre 2004 et 2006, une société à but non lucratif, l’institut Noos.

Selon un sondage publié dimanche par El Mundo, 62 % des Espagnols souhaitent que le roi abdique et à peine un sur deux soutient désormais la monarchie, mais une large majorité est favorable, en revanche, au prince héritier Felipe.


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