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Moderniser la Mine à coup de gros et patients investissements dans Rwinkwavu Wolfram MP ltd

Redigé par Jovin Ndayishimiye
Le 7 novembre 2014 à 05:21

Rwinkwavu Wolfram Mining and Processing Ltd (WMPltd) est une entreprise minière qui étend ses activités sur quelques 2500 Ha. Elle est située dans le District de Kayonza en Province de l’Est, près du Parc AKagera. Les activités de cette concession minière ont commencé tôt dans les années du 20è siècle sous l’administration coloniale belge. Jean Malic Kalima qui, avec la politique de privatisation l’a acquise en 2008 dit avoir trouvé sur les lieux des infrastructures parfaitement détruites par la guerre et (...)

Rwinkwavu Wolfram Mining and Processing Ltd (WMPltd) est une entreprise minière qui étend ses activités sur quelques 2500 Ha. Elle est située dans le District de Kayonza en Province de l’Est, près du Parc AKagera. Les activités de cette concession minière ont commencé tôt dans les années du 20è siècle sous l’administration coloniale belge. Jean Malic Kalima qui, avec la politique de privatisation l’a acquise en 2008 dit avoir trouvé sur les lieux des infrastructures parfaitement détruites par la guerre et le génocide des Tutsi de 1994. Il a dû tout reconstruire. A vu d’oeil, plusieurs centaines de millions de francs y ont été injectés pour la réhabilitation de ces infrastructures.

Un tel investissement est patient car l’entrepreneur Jean Malic n’est qu’au stade exploratoire. Il cherche toujours des gisements. Il construit toujours des usines de traitement. Mais en même temps, il participe aux oeuvres sociales pour une entreprise qui promet d’être utile à la région et à la visibilité internationale du Rwanda comme un pays capable de se positionner dans la production de la cassitérite et du Wolfram.

Jean Malic Kalima le gestionnaire au Centre. Il est entouré de ses proches collaborateurs : l’ingénieur Martin Kampayana, à sa droite et Myriam (Secrétaire particulière) et Safari (Logistique) à sa gauche.

"JNous avons acquis ce complexe minier de Rwinkwavu lors de la Privatisation en 2008. C’était une mine désaffectée, abandonnée. Des infrastructures détruites. Il fallait tout refaire, tout réhabiliter et aller au delà. Pour cela nous avons investi beaucoup d’argent pour nous permettre de faire des travaux d’exploration de la quantité de minerais que contient ce site de plus de 2500 Ha avant de passer au stade d’exploitation", a déclaré le gestionnaire Jean Malic Kalima qui montre une unité industrielle implantée encore dans sa phase expérimentale qui, au moment où elle va être entièrement opérationnelle produira 40T de gravats contenant les minerais par heure.

Circuler dans la concession minière de Rwinkwavu sous la gestion de WMP ltd/ Rwinkwavu Wolfram Mining and Processing Ltd est agréablement surprenant. On peut apprécier la quantité de patience et de travail et des multimillions d’argent investis dans la réhabilitation des infrastructures minières et la création d’autres qui vont être effectivement opérationnelles avec l’an prochain.

Ici, les infrastructures d’exploitation minière traditionnelle faites d’échafaudages de puits profonds, 60 m, qui fonctionnent sur une poulie, s’allient aux constructions modernes de galerie où sont placés les rails sous terre sur une distance prévue de plus de 1.46 Km.

Une galerie souterraine construite sur plus de 100 m sous terre. Le dégagement aisé et rapide de la production vers le centre d’épuration capable de traiter 40 T de gravats par heure.

" Les minerais creusés par des ouvriers seront chargés sur ces Wagonnets, sur des dumper et autres camions qui les transporteront jusqu’au Centre de traitement industriel situé la concession », a indiqué l’ingénieur métallurgiste Dominique Bidega, consultant près WMP ltd, fort de son expérience de plus de 30 ans dans les Mines de REDEMI depuis 1983.

« J’apporterai toute ma longue expérience à Rwinkwavu WMP ltd où nous dépasserons l’exploitation artisanale des mines pour l’industrielle avec la construction de galeries bien étayées. Nous faisons tout pour sécuriser les puits des mines », a déclaré à la presse ce vieux ingénieur qui a circulé dans les mines d’Australie et d’ailleurs et certifié expert en Administration et techniques d’exploitation minière d’une Ecole française en 2006 montrant qu’à Rwinkwavu les accidents des mineurs sont sensiblement réduits.

Au moment où le Coordinateur des Activités de ce secteur minier, Martin Kampayana, dit que le grand défi sera l’alimentation en électricité des installations minières et de l’usine de traitement des minerais, Denis Rwabuzisoni, le chargé des Opérations et Patrimoine de Rwinkwavu WMP ltd confie que la direction de la mine a acquis des équipements dont quelques bulldozers de 60 millions chacun, quelques machines excavatrice d’environ 45 millions de francs, dumper, et autres équipements (marteaux pneumatiques, treuils électriques, compresseurs et autres groupes électrogènes). Cet ensemble d’équipement de production aura coûté à lui seul plusieurs centaines de millions de francs.

Le DG de WMP ltd qui gère plus de 3 concessions minières au Rwanda etPrésident de l’Association des Mineurs du Rwanda est conscient de l’importance de ce secteur aussi stratégique et qui demande la sensibilisation de nos institutions financières locales pour débloquer de lourds emprunts et crédits à des taux concurrentiels. En sa qualité de président des Mineurs du Rwanda, il entend prouver que le Rwanda est à même de se positionner sur le marché mondial des produits dérivés de Wolfram et de la cassitérite et même du Coltan.

« Pour pouvoir faire ces réalisations, on a pu contacter des partenaires étrangers qui nous aide à trouver des marchés malgré les différentes contraintes causées par la loi américaine de Dot Frank sur la traçabilité des minerais », a confié Jean Malic à ce reporter montrant que les taux d’intérêts bancaires locaux à deux chiffres démotivent les entrepreneurs locaux qui se risquent dans des secteurs qui, pour démarrer un business, nécessitent de lourds crédits pour commencer à produire dans un temps assez long.

« Nous employons plus de 2.000 ouvriers, la plupart vivant dans le voisinage de la concession. Tous sont entièrement couverts par la Mutuelle de Santé. Nous avons également un contrat de couverture d’assurance avec la CORAR (Compagnie d’Assurance et de Réassurance) qui couvre tous les risques d’accident qu’encourrait un ouvrier dans la concession », ainsi informe Martin Kampayana qui confie qu’en matière de corporate responsibility, WMP ltd dépense bon an mal an plus de 30 millions de francs d’assistance aux œuvres de développement du voisinage des mines et pour l’amélioration des conditions de vie des ménages des ouvriers.

« Nous participons aux programmes gouvernementaux d’assistance sociale tels que GIRINKA (Une Vache-Une Famille), NYAKATSI ou l’éradication des habitations en toits de chaume, Mutuelle de Santé, Contributions aux coopératives créées par nos ouvriers, construction de terrains de jeux dont le stade local, une cantine de la coopérative où on s’approvisionne à des prix préférentiels », a indiqué Jean Malic, le DG de l’entreprise minière, qui a annoncé que très bientôt l’entreprise inaugurera officiellement un centre de formation en techniques d’exploitation minière pour les jeunes de la région et autres personnes intéressées. Ce Centre est érigé en partenariat avec WDA (Workforce Development Agency).

Une classe ouvrière de père en fils

Le gestionnaire de la Concession Kalima fait le bonheur des ouvriers de WMP ltd. Ceux-ci sont payés au prorata de ce qu’ils produisent à raison de 3200 frs le kilo de cassitérite.
« Nous sommes nés ici. Nos pères et mères ont travaillé dans cette mine du temps des Belges. Nous gagnons notre vie ici. La mine c’est notre gagne-pain. Ce qui est sûr c’est que je ne peux pas manquer de produire pour deux mille francs par jour », a confié Bakomeza, une ouvrière rencontrée sur le site entrain de manœuvrer une poulie puisant une quantité de gravat sur plus de soixante mètres de profondeur.

De ce gravat, un travail manuel suivra pour séparer la terre de la cassiterite. Un travail patient qui n’est pas de tout repos.

Sur un autre site, à environ un kilomètre de là. C’est une mine à ciel ouvert. Ici, la production semble faire des heureux.

Tamali, la contractuelle de WMP ltd dans son secteur de mine à ciel ouvert. Ses ouvriers peuvent gagner jusqu’à un million de francs au mois quand la chance leur a souri, dit-elle.

« Aujourd’hui nous avons bien travaillé. Mes huit mineurs ont produit 300 Kg de cassitérite. Si de mon côté j’ai encaissé 300.000 Frs, eux ils ont gagné plus que moi. Chacun d’entre eux emporte chez lui presque 500.000 frs », a confié Mme Tamali la contractuelle de WMP qui dit que la dernière fois qu’elle a fait de bonne rentrée, elle a empoché trois millions de francs.

« Dans cette phase d’exploration, ce n’est pas tous les jours qu’on tombe sur un filon », a-t-elle confié disant que mine de rien Rwinkwavu WMP ltd a créé une petite ville économiquement viable.

« Je suis fier de participer au développement de WMP ltd. Maintenant les nationaux peuvent s’adonner à l’extraction de pierres précieuses. C’est un heureux événement qui fait que les nationaux créent des richesses sociales qui ne sortent pas comme c’était le cas dans le temps où les mines de Rwinkwavu étaient exploitées par des Blancs », s’est départi Charles Kaberuka, un expert en construction de galeries souterraines. Il est à pied d’œuvre pour faire en sorte que la mine soit exploitée d’une façon parfaitement industrielle avec chariots roulant sur les rails et collectant les minerais dans les constructions souterraines éclairées à l’électricité.

Charles Kaberuka au centre, principal artisan de la construction de ce tunnel long de 1.43 Km (quand il sera terminé) entièrement éclairé à l’électricité. Les mineurs pourront travailler 24 sur 24 heures dans des conditions favorables.


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