Kenya : des ONG des droits de l’homme accusés de soutenir les shebabs

Redigé par RFI
Le 14 avril 2015 à 09:58

Muslims for Human rights et Haki Africa, deux organisations de défense des droits de l’homme très connues au Kenya ont depuis la semaine dernière vu leurs comptes gelés. Ces deux organisations basées à Mombasa ont été incluses sur la liste des individus ou groupes soutenant les shebabs après l’attaque de Garissa. De plus en plus de voix s’élèvent pour demander au gouvernement kenyan d’apporter les preuves de leur soutien à des activités terroristes.
Le gouvernement kenyan profite-t-il du drame de Garissa (...)

Muslims for Human rights et Haki Africa, deux organisations de défense des droits de l’homme très connues au Kenya ont depuis la semaine dernière vu leurs comptes gelés. Ces deux organisations basées à Mombasa ont été incluses sur la liste des individus ou groupes soutenant les shebabs après l’attaque de Garissa. De plus en plus de voix s’élèvent pour demander au gouvernement kenyan d’apporter les preuves de leur soutien à des activités terroristes.

Le gouvernement kenyan profite-t-il du drame de Garissa pour éliminer des organisations qui critiquent les abus liés à sa politique de lutte contre le terrorisme ? C’est ce que pensent en tout cas Amnesty International et Human Rights Watch. Les deux grandes organisations de défense des droits de l’homme ont décidé lundi13 avril de publier un communiqué commun pour alerter sur cette situation, emboitant le pas aux défenseurs des droits de l’homme locaux qui depuis la publication de cette liste de terroristes ne décolèrent pas.

« Leur travail s’est en gros concentré autour d’enquêtes sur des violations des droits de l’homme commises dans le cadre d’opérations anti-terroristes. Et l’exécutif, comme les forces de sécurité, semblent percevoir ce travail, non pas comme des alertes sur des problèmes qu’ils devraient régler, mais comme un soutien aux terroristes eux-mêmes, analyse Muthoni Wanyeki, la directrice régionale d’Amnesty International pour l’Afrique de l’Est et des Grands Lacs. C’est clairement une punition pour avoir critiqué ces opérations. Et en soi, c’est très inquiétant. Nous connaissons ces organisations et nous savons qu’elles travaillent bien. »


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