La démographie galopante en Afrique représente un défi majeur à la sécurité alimentaire

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Le 25 octobre 2011 à 01:05

Ceci a été souligné lors d’une réunion en cours à Kigali qui regroupe les experts agriculteurs, les agro-chercheurs et autres intervenants de la région pour faire le bilan des efforts de développement agricole en corbeille à pain en Afrique centrale mais aussi tracer une voie vers la sécurité alimentaire.
Les participants ont appelé à doubler la production alimentaire pour satisfaire la demande prévue de la population.
Les experts en la matière affirment que la forte croissance démographique explique (...)

 
Ceci a été souligné lors d’une réunion en cours à Kigali qui regroupe les experts agriculteurs, les agro-chercheurs et autres intervenants de la région pour faire le bilan des efforts de développement agricole en corbeille à pain en Afrique centrale mais aussi tracer une voie vers la sécurité alimentaire.

Les participants ont appelé à doubler la production alimentaire pour satisfaire la demande prévue de la population.

Les experts en la matière affirment que la forte croissance démographique explique le pourquoi de l’échec de la performance économique relativement forte en Afrique sub-saharienne depuis les années 1990, par rapport aux progrès souhaités vers les Objectifs du Millénaire pour le développement (OMD).

Il est estimé que le continent noir compte aujourd’hui environ 1,02 milliard de personnes avec environ 950 millions de personnes vivant en Afrique sub-saharienne.

Les projections indiquent que partant du taux actuel, la population pourra être de 1,8 milliards de personne en 2050.
Les experts affirment que même si le continent doublait la production agricole à travers différents mécanismes, il continuera de souffrir de pénuries alimentaires à cause de sa démographie. 

« L’agriculture en Afrique est confrontée à d’immenses défis de façon, augmenter les rendements pour nourrir une population croissante devient difficile suite aux changements climatiques », a noté le professeur Shema Martin Ndabikunze, le directeur général du conseil rwandais d’agriculture (RAB sigle en anglais).

Ce forum de quatre jours est organisé par le Cartel pour l’amélioration de l’agriculture basée sur les moyens de subsistance en Afrique (CIALCA sigle en anglais) en collaboration avec le conseil rwandais d’agriculture.

Le thème du forum est « Défis et opportunités pour l’intensification agricole des systèmes humides de montagne en Afrique subsaharienne ».

Selon le Professeur Ndabikunze, le gouvernement rwandais avait, depuis 2007, lancé un programme d’intensification des cultures (PIC) pour augmenter la productivité, faisant ainsi du Rwanda, le pays le plus en sécurité alimentaire dans la région.

« Au cours de la première année du programme, 125 000 hectares ont été consolidées, actuellement, cette consolidation des terres atteint 503 000 hectares, soit 63% des terres cultivables rwandais ont été consolidées et le programme d’intensification des cultures s’assure que chaque ferme, petite qu’elle soit, a libre accès aux semences améliorées et aux intrants agricoles », a-t-il Indiqué.

Il a également attribué la sécurité alimentaire du Rwanda à l’augmentation des investissements publics dans le secteur agricole à 10,1%, légèrement supérieur à l’exigence de la Déclaration de Maputo. Il a ensuite affirmé que cela devrait augmenter jusqu’à 12% d’ici la fin de l’année.

La Déclaration de Maputo date de 2003, sur laquelle les dirigeants africains s’étaient engagés à allouer 10% de leurs budgets nationaux au secteur agricole pour assurer la sécurité alimentaire.

Le Dr Nteranya Sanginga, Directeur général de l’institut international d’agriculture tropicale (IITA), a observé que les terres cultivables sont en baisse dans la région, il a fait savoir qu’il serait mieux que les gens intensifient les recherches et les innovations technologiques dans le secteur agricole afin d’amplifier la productivité alimentaire pour combattre la faim.

Dans une interview accordée au quotidien « The New Times », le président du Millenium Institute aux Etats-Unis, le Dr Hans Herren R, a déclaré que, l’innovation technologique et de la durabilité des sols doit être une priorité pour augmenter la production alimentaire en Afrique.

« Nous avons besoin des technologies, des innovations qui permettront d’améliorer la productivité, et nous devons veiller à ce qu’aucun des sols fertiles soit négligé en raison des infrastructures. L’Afrique peut se nourrir », a-t-il appuyé.

Un rapport publié récemment par une ONG « Action Aid », classe le Rwanda dans le tiers des 28 pays en développement les plus préparés à affronter les trois défis mondiaux d’enclenchement, il s’agit du changement climatique, de la décroissance des ressources et de la hausse et la volatilité des prix des produits alimentaires.


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