La police déclare que l’écoute des téléphones réduira les crimes sociaux

Redigé par Olivier Kabalisa
Le 17 août 2012 à 10:51

Après le vote par le Parlement du projet de loi autorisant l’écoute des téléphones et autres communications privées, la Police nationale estime que ces mesures aideront à réduire la basse criminalité dans la société.
Cette loi désigne les services de l’armée, de la police et du renseignement comme les seuls organes de l’Etat habilités à puiser dans les communications privées avec l’autorisation d’un procureur par le biais d’un mandat d’interception.
La police affirme que le Rwanda est un pays touché par la (...)

Après le vote par le Parlement du projet de loi autorisant l’écoute des téléphones et autres communications privées, la Police nationale estime que ces mesures aideront à réduire la basse criminalité dans la société.

Cette loi désigne les services de l’armée, de la police et du renseignement comme les seuls organes de l’Etat habilités à puiser dans les communications privées avec l’autorisation d’un procureur par le biais d’un mandat d’interception.

La police affirme que le Rwanda est un pays touché par la traite des êtres humains, en particulier des femmes et des enfants. La loi aidera d’une manière ou d’une autre dans la lutte contre l’exploitation des filles au niveau de l’esclavage domestique.

Selon les statistiques, cinq cas de traite des êtres humains ont été enregistrés depuis le début de cette année, la plupart d’entre eux impliquent des étrangers qui utilisent le Rwanda comme une voie de transit.

Parmi les cas enregistrés, on a noté deux filles ougandaises qui ont été interceptées à l’aéroport international de Kigali en route pour la Malaisie, et une fille burundaise de 18 ans qui a également été arrêtée à la frontière au Rwanda, en direction vers un pays d’Asie orientale.

Ce type de criminalité et d’autres sont facilitées par l’utilisation des téléphones mobiles.

Les statistiques des abonnés au téléphone mobile actif en Juin montre que cinq millions de Rwandais possèdent des téléphones mobiles dans les trois opérateurs de la téléphonie mobile, à savoir MTN, Tigo et Airtel Rwanda.

Avec une pénétration du téléphone mobile en hausse de 44,4%, il devient important de faire une surveillance étroite et un rapport sur toute forme de communication interactive douteuse qui peut conduire à des crimes comme l’enlèvement ou la traite des êtres humains.

Les policiers disent que les gens peuvent aussi partager des informations facilement à travers d’autres formes de communication telles que les emails.

D’autres cas sont des activités douteuses comme la cybercriminalité organisée, et d’autres que le code pénal rwandais considère comme des crimes graves.

Selon l’Inspecteur général de la police, Ismail Baguma, directeur d’Interpol, les jeunes sont le groupe le plus ciblé dans ces actes criminels.

Il a dit que les trafiquants d’êtres humains sont facilités par l’ignorance des victimes incapables d’utiliser les moyens technologiques comme les téléphones mobiles et les médias sociaux.

« J’encourage fortement les parents à renforcer leur rôle et à s’engager dans l’approche de la surveillance du quartier afin d’identifier et de signaler les personnes soupçonnées de tels crimes dans la société », a-t-il recommandé.


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