La course engagée pour la succession de l’ancien président sénégalais Abdou Diouf à la tête de l’OIF a amené l’ancien président du Burundi, Pierre Buyoya, à aller solliciter l’appui du président Joseph Kabila qui a reçu ce hôte samedi à Kinshasa

Les questions relatives à l’élection prochaine du nouveau Secrétaire général de l’Organisation internationale de la francophonie (OIF) et la situation sécuritaire dans la sous-région de l’Afrique centrale ont fait l’objet des entretiens au cours des audiences que le Président Joseph Kabila a accordées samedi dernier à son cabinet de travail de la Gombe tour à tour à MM. Pierre Buyoya, ancien Président de la République du Burundi et à un émissaire lui mandaté par son pair gabonais Ali Bongo en la personne de M. Pouho Epigat Ernest-Bertin.

L’ancien Président burundais a déclaré à la presse, au sortir de l’audience, qu’il était venu solliciter le soutien du Président Joseph Kabila à sa candidature au poste de Secrétaire général de l’Organisation internationale de la francophonie (OIF). « Je lui ai expliqué ma vision et ce que je compte apporter à l’organisation », a indiqué Pierre Buyoya, avant d’ajouter que le Président Joseph Kabila a accueilli favorablement sa démarche dont la réponse sera réservée à l’actuel Président burundais Pierre Nkuruziza.

A une question, M. Buyoya a répondu qu’une fois élu, il compte apporter à cette organisation son expérience d’homme d’Etat à la tête de son pays durant deux mandats ainsi que son expérience politique et diplomatique en dehors de son pays en tant que médiateur. Il s’est ensuite défini comme réformateur et militant de la démocratie et de la paix, potentiel qu’il voudrait mettre à la disposition de l’OIF.

Quant à l’émissaire mandaté par le dirigeant gabonais Ali Bongo en la personne de son ministre de la Défense, M. Pouhot Epigat Bertrand, son message au Président congolais Joseph Kabila, est relatif aux questions de sécurité dans la sous-région de l’Afriqua centrale. L’émissaire gabonais a déclaré à la presse que la sous-région de l’Afrique centrale est également confrontée aux problèmes d’ordre sécuritaire du genre de ce que la RDC vit dans sa partie est, de même que ce que connaît la République centrafricaine où est stationné un bataillon de l’armée gabonaise.

ll est donc question de sécurité au niveau des frontières et des façades maritimes, a ajouté M. Pouhot Epigat Bertrand en précisant que le Président Ali Bongo tient à ce que son homologue congolais soit au courant de ses réflexions sur toutes ces questions, avant leur prochaine rencontre en vue de partager les opinions pour des solutions appropriées. Car, a-t-il dit, il y a un projet de la création d’une force d’intervention rapide dans la sous-région.
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