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Le projet de force d’intervention rapide de l’UA ne fait pas l’unanimité

Redigé par rfi
Le 1er février 2014 à 10:58

L’Union africaine souhaite accélérer la mise en place de la Caric, la Capacité africaine de réaction immédiate aux crises, lancée il y a un an. Lors du sommet de l’Union africaine, qui s’est achevé ce vendredi soir, les chefs d’État ont défini les modalités de ce dispositif qui repose sur le mode du volontariat. Cette formule d’une Afrique de la sécurité qui fonctionnerait à deux vitesses ne fait pas l’unanimité.
Dans chaque région, un ou deux pays acceptent de mettre à la disposition de la Caric des (...)

L’Union africaine souhaite accélérer la mise en place de la Caric, la Capacité africaine de réaction immédiate aux crises, lancée il y a un an. Lors du sommet de l’Union africaine, qui s’est achevé ce vendredi soir, les chefs d’État ont défini les modalités de ce dispositif qui repose sur le mode du volontariat. Cette formule d’une Afrique de la sécurité qui fonctionnerait à deux vitesses ne fait pas l’unanimité.

Dans chaque région, un ou deux pays acceptent de mettre à la disposition de la Caric des financements et des unités armées capables de se projeter rapidement sur une zone de conflits dans leur zone. Dix pays sont volontaires : l’Afrique du Sud, l’Angola, la Tanzanie, le Tchad, l’Éthiopie, l’Ouganda, le Soudan, la Guinée, le Niger et l’Algérie. La contribution de celle-ci sera exclusivement logistique.

« Dans le cadre de la Misca, nous pouvons étudier activement la possibilité d’un soutien logistique [...] Nous pourrons contribuer au déploiement de certains contingents de pays frères et amis africains dont les capacités propres ne permettent pas d’opérer un tel déploiement », a ainsi annoncé le ministre des Affaires étrangères algérien, Ramtane Lamamra.

Selon le dernier document de travail, que RFI a pu consulter, le déploiement dans un pays ne pourra se réaliser qu’à la demande d’un ou de plusieurs membres de l’Union africaine. Le conseil de paix et de sécurité de l’UA, dont les pays membres tournent chaque année, devra au préalable donner son feu vert, et aura donc un droit de veto.

Mais les autres étapes échappent au CPS et aux pays non volontaires, et cette formule du « qui paie décide » semble indisposer plusieurs pays de l’UA. Il est prévu par exemple que les ministres des Affaires étrangères et de la Défense des pays volontaires décideront des modalités opérationnelles de la Caric avant tout déploiement.

Or certains jugent que cela relève du domaine de compétence du conseil de paix et de sécurité de l’UA. Il est prévu aussi que les chefs d’État volontaires élisent l’un d’entre eux pour présider la Caric. Si ce projet aboutit, se dessine donc en Afrique une architecture de la paix et de la sécurité à deux vitesses.


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