Le Sénateur J.D Bizimana dévoile la liste des militaires français ayant participé activement au génocide

Redigé par IGIHE
Le 4 février 2014 à 03:06

Au cours de la cérémonie de réception de la Flamme Eternelle de l’Espoir qui a eu lieu au Mémorial du Génocide des Tutsi de Nyamagabe, le Sénateur Jean Damascène Bizimana a cité nommément certains militaires français qui se sont tristement illustrés dans leur participation au génocide des Tutsi de 1994. Il a par la suite plaidé pour qu’ils soient poursuivis par la justice française. Il a d’abord cité le commandant des Opérations Spéciales Lt Col Etienne Jabel arrivé à Gikongoro le 24 juin 1994 venant de (...)

Au cours de la cérémonie de réception de la Flamme Eternelle de l’Espoir qui a eu lieu au Mémorial du Génocide des Tutsi de Nyamagabe, le Sénateur Jean Damascène Bizimana a cité nommément certains militaires français qui se sont tristement illustrés dans leur participation au génocide des Tutsi de 1994. Il a par la suite plaidé pour qu’ils soient poursuivis par la justice française.

Il a d’abord cité le commandant des Opérations Spéciales Lt Col Etienne Jabel arrivé à Gikongoro le 24 juin 1994 venant de Cyangugu dans le cadre de l’Opération Turquoise. Il s’était rendu célèbre en 1992 dans l’entrainement des Interahamwe dans le Camp Militaire de Gabiro (Est du Rwanda).En ce moment-là, les Interahamwe avaient été regroupés dans 4 camps d’entraînement dont Gabiro, Gako (Sud Est), Mukamira et Nyakinama (Nord Ouest).

Le second cite est le Capt Hervé arrivé à Gikongoro le 27 juin 1994 à la tête d’un détachemnt de Légionnaires. Un autre détachement de militaires français entraînés pour des actions de sauvetages commandé par un certain capitaine Nicole.

Le détachement venu de Djibouti commandé par le Capt bouchet s’est rendu célèbre en arrêtant les Batutsi qui se réfugiaient se dirigeant dans la forêt de Nyungwe. Lui et ses militaires avaient élu QG à Kitabi tout près de Nyungwe.

A la tête de ses troupes, le Capt Jacques Rosier, ancien entraîneur des Interahamwe dans le camp de Mukamira en 1992, est venu s’installer dans le camp de Murambi le 5 juillet 1994.

Le Sénateur cite les commandants de la Zone Turquoise devant le tribunal de la conscience de l’Humanité. Plaît qu’il puisse aider à constituer des dossiers personnalisés pour la consistance de ses accusations.

Le Sénateur JD Bizimana cite ensuite le Col Didier Thauvain qui ne cachait pas aux médias la mission dont il était chargé d’empêcher les troupes des APR Inkotanyi de pénétrer dans la Zone Tourquoise.

“Nous avons ordre de tirer sur les militaires de l’APR qui tenteront de forcer nos lignes”, a déclaré au Figaro français du 4 juillet 1994. Ces déclarations lui ont valu d’être relevé de ses fonctions pour se faire remplacer par le Col Sartre qui arriva, en terrain conquis, à Murambi le 16 juillet 1994.

Le sénateur a suivi le mouvement de ces commandants fançais de la Zone Turquoise. Il montre que ce Col Sartre a été remplacé par le Lt Col Stabenrath secondé par le Commandant Pegoverot

« Tous ces commandants français de la Zone Turquoise devraient être reconnus criminels pour les actes barbares qu’ils ont posés entre le 4 juillet et le 22 Août 1994 », a conclu le Sénateur citant quelques uns de ces crimes dont :

1.Avoir déployé en écran les militaires français empêchant la progression des troupes de l’APR qui devaient se porter au secours des Tutsi qui continuaient à être génocidés à Gikongoro, Kibuye, Cyangugu…

2.Avoir contenu ensemble dans un même camp de déplacés les survivants du génocide et leurs bourreaux Interahamwe qui ont continué à les torturer et les massacrer alors que les militaires français de la Zone Turquoise avaient mission onusienne de garder la sécurité de ces survivants.

3. Ils ont violés filles et femmes

4.Ils ont installé un terrain de volleyball à l’extrémité d’une fosse où on avait massacré les tutsi et ils profitaient de l’occasion d’une balle perdu pour profaner délibérément les corps de cette fosse qu’on piétinait à volonté.

En foi de quoi, le Sénateur décrète solennellement dans un transport de tristesse que la France, pour sauver son honneur, devrait poursuivre en justice ces troupes qui ont commis des crimes de complicité avec les génocidaires et des crimes de profanation.


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