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Lutte contre le groupe EI : Hollande et Obama réaffirment leur unité

Redigé par Igihe
Le 25 novembre 2015 à 10:22

Lors d’une conférence de presse commune, qui s’est tenue mardi après-midi 24 novembre à Washington, les présidents François Hollande et Barack Obama ont été très clairs : ils veulent poursuivre les frappes contre le groupe Etat islamique.
Intensification des frappes contre l’organisation Etat islamique, partage du renseignement et fermeture de la frontière entre la Turquie et la Syrie ; voilà les principales annonces qu’ont faites les deux dirigeants. Pour l’entourage de François Hollande, « on repart (...)

Lors d’une conférence de presse commune, qui s’est tenue mardi après-midi 24 novembre à Washington, les présidents François Hollande et Barack Obama ont été très clairs : ils veulent poursuivre les frappes contre le groupe Etat islamique.

Intensification des frappes contre l’organisation Etat islamique, partage du renseignement et fermeture de la frontière entre la Turquie et la Syrie ; voilà les principales annonces qu’ont faites les deux dirigeants. Pour l’entourage de François Hollande, « on repart avec ce qu’on était venu chercher, du concret ».

Pas de détails sur un éventuel envoi de forces spéciales américaines supplémentaires ou l’aide aux combattants syriens côté Maison Blanche. «  Plus on sera précis, plus on rendra service à nos ennemis  », explique un diplomate français. Le président Hollande n’en a pas moins désigné des objectifs de frappes, notamment les « transports de pétrole, les centres de commandement, les lieux d’entraînement  ».

Une intensification déjà à l’œuvre, avec le bombardement près de Mossoul, en Irak, d’un centre opérationnel du groupe EI. Ces objectifs ont été frappés par des avions Rafale partis du porte-avion Charles-de-Gaulle, juste après la fin de la conférence de presse à Washington. Mais pas de changement de stratégie militaire à l’ordre du jour. M. Hollande l’a redit : la France exclut l’envoi de troupes au sol.

La gravité de l’incident entre la Russie et la Turquie

Il y avait surtout, mardi soir à la Maison Blanche, au-delà des messages de compassion et de solidarité, un affichage politique. L’unité de vue entre Barack Obama et François Hollande est notable. Selon eux, le président syrien constitue l’un des principaux obstacles à la paix. «  Bachar el-Assad doit partir le plus tôt possible dans le cadre d’une solution politique, le processus de Vienne », a déclaré François Hollande. « Ce sera long », a cependant tempéré Barack Obama.

Toujours selon le couple franco-américain, la Russie constitue l’autre obstacle à la paix en Syrie. Parce qu’elle continue de bombarder l’opposition syrienne - même si l’Elysée se félicite que le groupe Etat islamique soit désormais la cible majoritaire des frappes russes après l’attentat de Charm el-Cheikh - et parce que la Russie continue de soutenir le régime de Damas et Bachar el-Assad.

Les deux dirigeants en veulent pour preuve l’accident de ce mardi matin, où un avion russe a été abattu par l’armée turque qui l’accuse d’avoir violé l’espace aérien de Turquie. François Hollande a estimé qu’il s’agissait d’un « événement grave ». « Il y a un vrai risque d’escalade », a ajouté Barack Obama, tout en précisant que la Russie était «  bienvenue » dans la coalition, à condition qu’elle concentre son action militaire contre l’EI.

Les Obama ont une photo de Paris dans leur chambre

Le chef de l’Etat français, qui sera à Moscou jeudi 26 novembre, demandera à la Russie d’être particulièrement claire sur la question des frappes militaires et sur celle de la solution politique à apporter en Syrie. Que Moscou s’engage dans la recherche d’une solution politique, et la Russie pourra intégrer la grande coalition, fera-t-il valoir. Mais avant cela, il recevra Angela Merkel, toujours là dans les moments d’épreuve.

En attendant, Barack Obama a appelé les citoyens à ne pas céder à la peur. « Pour combattre des terroristes comme ceux de l’EI, il faut aussi rester fidèle aux droits et aux libertés qui définissent nous deux républiques, a-t-il souligné. Comme la liberté de la religion ou l’égalité devant la loi. En ce moment, nous devons affirmer nos idéaux  ». Le président américain a ainsi évoqué la question de l’accueil des réfugiés, qui fait débat dans les deux pays.

Cette conférence de presse marque avant tout l’unité et l’amitié franco-américaine, et au-delà, l’unité du monde libre. Les deux chefs d’Etat ont eu une poignée de main appuyée et se sont appelés par leurs prénoms. Le président américain a rendu, en début de conférence de presse, un hommage très appuyé à la France et à Paris. Il a notamment déclaré qu’à côté de son lit, se trouvait un portrait de lui et son épouse s’embrassant dans le jardin du Luxembourg à Paris.

avec RFI


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