A Kigali, certains services actuels offerts aux consommateurs semblent sortir du cadre de bonnes mœurs et d’idéal de vie de couples de mariés. Un courant d’infidélité sexuelle fait son bonhomme de chemin. Il est question de femmes de foyers sexuellement insatisfaites de leurs maris de courir à la recherche d’autres hommes bien bâtis pour monnayer le plaisir sexuel.
Ce courant est entré dans les moeurs négatives des Kigalois au point qu’il a réveillé l’attention du Parlement rwandais.
Un débat aux mobiles imprécis au Sénat
Sur invitation du Sénat rwandais, le dirigeant du Conseil National des Enfants en compagnie du Ministre de la Justice ont comparu pour donner d’amples explications sur l’envergure de ce phénomène social et juger de cette ‘violence’ faite à la jeune fille et à la femme et prendre des stratégies de l’éradication de ce phénomène.
Pour la sénatrice Jeanne Gakuba, « il y a des jeunes hommes oisifs qui passent leur temps dans le Centre Ville au lieudit Chez Rubangura à attendre les jeunes femmes pour leur donner satisfaction sexuelle qu’elles n’ont pas de leurs maris, moyennant de sommes d’argent consistantes », montrant que des femmes insatisfaites de leurs maris ont décidé de chercher de jeunes hommes pouvant leur consacrer tout le temps matériel nécessaire à leur pleine satisfaction sexuelle.
Jeunes prestataires se disculpent
“Moi, quand je suis sollicité par une femme, je ne vais pas à moins de 50.000 Francs pour une séance d’ébats sexuels (légèrement moins de 100$) », déclare à IGIHE ce jeune homme bâti comme un taureau sexuel.
Une personne interrogée connaissant ce secteur raconte : « Il n’est pas facile de distinguer tel ‘taureau sexuel’ d’un jeune homme normal car certains d’entre eux font d’autres métiers respectables », dit-il.
Ces ‘taureaux sexuels’ trouvent qu’il est de bon ton d’offrir leurs services aux femmes en difficultés sexuelles.
« De un, nous sommes sollicités puis c’est un bon gagne-pain », raconte tel jeune homme à la musculature tarzannienne qui pense que son activité sexuelle lucrative ne devrait pas être pris pour un crime quand bien même elle éveille toutes les chances de désunion de foyers voire mener au divorce du couple conjugal.
Une autre éducation sexuelle nécessaire ?
Pour Murekatete, 28 ans, la séance du Sénat qui s’est penchée sur la question ne devrait pas aller vite en besogne en promettant la répression de ces jeunes gens- ‘taureaux sexuels’.
« Il faut qu’il y ait une campagne de sensibilisation des couples de mariés à connaître mutuellement leurs corps et à s’épanouir entre eux », a-t-elle confié à IGIHE.
Pour Rutayisire, 30 ans, « un homme dont la femme erre à la recherche de jeunes gens qui doivent lui procurer une satisfaction sexuelle qu’elle n’a pas de son mari, celui-ci doit plutôt être puni, sauf si sa femme en question est une atavique sexuelle ».
Les jeunes gens qui monnayent le plaisir sexuel qu’ils offrent aux femmes riches trouvent les propos de la sénatrice déplacés. Pour eux, les femmes qui courent à leur recherche sont celles-là qui sont coupables.
« Dans tous les cas, il sera difficile de les attraper car elles ont beaucoup d’argent et nous prennent dans des hôtels luxueux de la capitale non accessibles au commun des mortels », a confié ce jeune homme qui a requis naturellement l’anonymat.
Les débats en plénière du Sénat au tour de la question ont été temporairement clos sur une note montrant que ce débat reste ouvert pour ce qui est d’établir la responsabilité du crime entre les deux partenaires sexuels surtout que cela se fait sur une base consentante entre gens d’âge mûr.
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