La Direction Nationale des Prisons déclare que les Travaux d’Intérêt Général (TIG) exécutés par les prisonniers ont été évalués à 40 milliards de Frw (soit env. 60.606.060$).

Les TIG sont exécutés par les prisonniers reconnus coupables des crimes de génocide de la catégorie 2 et 3 c’est à dire ceux qui n’ont pas planifié le génocide.

Parmi les travaux exécutés par eux, il y a l’équarrissage des pierres de construction routière, la construction des maisons dont celles des rescapés du génocide des Tutsi de 1994 et la construction des salles de classe.

Plus de 52.793 détenus ont produit des pierres équarries d’une valeur de 20 milliards de francs dans tout le pays.

Les administrations des districts montrent dans leurs livres combien des activités de développement planifiées ont vu les sommes dépensées réduites à cause des TIG.

Justus Kangwage, Maire de Rulindo, a déclaré à The New Times que les TIGistes ont construit 300 km de routes, un pont d’une valeur de 30 millions de francs (45.454$) grâce à la participation des TIGstes alors qu’il aurait dû coûter 50 millions (75.757,5$).

Ils ont construit une salle de dortoir des élèves du Collège Tumba d’une valeur de 20 millions de Francs alors qu’elle aurait dû coûter 70 millions (106.060,6$) au Trésor public s’ils n’avaient pas activement participé à son érection.

7.000 ha de terrasses radicales agricoles ont été terrassées par ce TIGistes qui ont également construit 4.000 maisons pour indigents dont les rescapés du génocide des Tutsi de 1994.

A leur actif, on reconnaîtra également la construction de 743 salles de classes dans le cadre de 9YBE (Nine Years’ Basic Education).

TIG participent à l’Unité&Réconciliation

Dans le District Kicukiro en cellule Gahanga, les TIGistes sont entrain d’ériger 200 maison pour rescapés du Génocide de 1994. Ces derniers ont déclaré à Newtimes que les Travaux d’Intérêt Général ont aidé dans le programme d’Unité et de la Réconciliation.

« Au départ, il m’a été difficile de m’adonner à ces TIG. Je me demandais ce qu’allaient devenir mes enfants pendant que je serais entrain de les exécuter. Mais je m’y suis faite. J’ai appris beaucoup de choses dans cet exercice », a confié Vénérande Mukabagwira, l’une des TIGistes à Gahanga qui a été émerveillée de voir ses voisins y compris les familles de ses victimes prendre soin de ses enfants.

Pour elle, ceci est un signe éloquent de l’unité et de la Réconciliation.

Une rescapé juge les TIG : « TIG sont une bonne réponse à beaucoup de questions. Ceux qui ont détruit notre maison, ce sont eux qui sont entrain de la reconstruire », a confié au Newtimes, Floride Mukarukwaya qui, en passant, trouve : «  Je n’ai rien contre les TIGistes. Dieu m’a sauvé de la vengeance. Quand ils viennent pour les travaux, je partage avec eux des victuailles ».