Pour l’immédiat, le jeu de la Monusco consistant à ne pas s’associer aux opérations militaires de traque des Fdlr telles qu’entreprises par les Fardc n’est pas bien circonscrit. Les observateurs militaires semblent se fier à la logique des choses. Ils ne coprennent pas grand chose du moment que les plans de ces opérations ont été conçus conjointement par les deux institutions-FARDC et MONUSCO.
Le Ministre congolais des armées, M. Raymond Tshibanda, a accordé une interview à Jeune Afrique où il montre que le DPKO du français Hervé Ladsous n’a pas autorisé les corps onusiens, MONUSCO et FIN (Force Internationale Neutre), stationnés dans l’Est de la RDC pour traquer ces Fdlr autant qu’ils ont été suffisamment actifs dans la défaite à plate couture des combattants des M23 en novembre 2013.
Raymond Tshibanda Ntungamulongo, Mnistre de la Défense de la RDC
"... nous souhaitons être accompagnés par la Monusco. Parce qu’il est clair qu’elle peut nous apporter un soutien nécessaire sur le plan de la logistique, parfois même un "appui feu". Et nous nous sommes beaucoup battus pour le déploiement de la brigade d’intervention en RDC qui a également le mandat de neutraliser les "forces négatives"", a indiqué le ministre Tshibanda.
Un jeu mesquin des décideurs onusiens du Palais de Verre newyorkais
Avec dépit, ce ministre montre qu’il ne sait quoi dire de la non disposition de ces onusiens qui ont pour mission de stabiliser l’Est de la RDC avant leur départ. Il semble dire qu’il est aberrant de voir ces Casques Bleus de la Monusco et FIN participer activement à combattre de menaçants éléments du M23, du reste nationaux, d’aider les Fardc à les bouter hors de leur patrie et, subitement se rétracter et se désengager quand il faut presser les Fdlr rwandaises à la porte de leur pays.
Tshibanda semble sérieusement quoiqu’indirectement mettre en doute les bonnes dispositions du Secrétaire Général adjoint des Nations Unies en charge des opérations de maintien de la paix dans le monde, le Français Hervé Ladsous.
"Afin de répondre à la protection des enfants pendant les opérations militaires contre les FDLR, la MONUSCO a établi une ’Task Force’ de protection des enfants qui surveillera toutes les violations des droits de l’enfant et soutiendra les enfants qui s’ échappent des groupes armés", rapporte l’agence de presse chinoise XINHUA citant Charles Bambara, Porte-parole de la Monusco qui sait bien que les droits de l’enfant sont toujours piétinés quand les fusils commencent à tonner.
Mais cette démarche politicienne du Porte Parole de la Monusco a une autre connotation. ’ Attention, nous devons pas rester les bras croisés pendant que les Fardc font un travail auquel nous devrions être associés. Il faut que les médias montrent que nous ne sommes pas inactifs’, ainsi peut-on interpréter cette annonce au moment où les officiels congolais persistent à accuser la Monusco et la FIN de ne pas leur prêter main forte afin de traquer sérieusement ces Fdlr, de les rendre inopérantes pour le plus grand bien de la stabilité et du retour de la paix tant souhaitée dans la région.
Apparemment Ladsous n’est pas consentant, pas de ’Waiver’
"Donc, nous ne sommes pas contre l’appui de la Monusco. C’est elle qui a décidé de ne pas participer à ces opérations. Et je viens de démontrer que les raisons qu’elle évoque sont fallacieuses. La Monusco nous a dit que, dans telle autre opération, elle a utilisé une disposition du règlement qui stipule que, quand l’affaire est importante, on peut obtenir un "waiver" (dérogation). Ce qui signifie l’opération contre les FDLR ne serait pas suffisamment importante pour l’ONU. On peut la mettre en péril en suspendant le concours des Casques bleus, alors même qu’il y a la possibilité d’obtenir le "waiver"…",
déclare avec dépit le Ministre de la guerre congolais Raymond Tshibanda qui connaît bien les limites capacitaires de ses armées.
Le diplomate français Hervé Ladsous, Secrétaire Général adjoint des NU pour des affaires de sécurité.
En foi de quoi, le Ministre met la Communauté internationale face à ses responsabilités. Un nouveau réembrasement de la région est prévisible. “Une actuelle insécurité rempante dans la Province du Nord Kivu en dit long sur l’évolution dérapante de la sécurité. Pourquoi des frappes et des morts qu’aucun groupe armé ne revendique ?”
"Si j’étais à la place de ces M23, je réagirais autrement. Je m’engagerais à mourir l’arme à la main et lutterais contre cette idéologie onusienne qui écarte les enfants du pays de leur terre et les jette à l’étranger, qu’à la fin, il protège des étrangers, les Fdlr, qui circulent non inquiétés sur le territoire des parents de ces M23 exilés de longue date dans les pays limitrophes",
a confié sous le couvert d’anonymat un observateur militaire qui comprend parfaitement le jeu de certaines grandes puissances internationales par le biais du DPKO (Département onusien commandant les missions de maintien de la paix) consistant à couvrir ces Fdlr pour gagner assez de temps et, moyennant des dizaines de milliers de troupes internationales faire actionner la machine de la diplomatie et de pressions internationales sur le Rwanda le moment venu.
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