Deux mois après la mise en service des premiers drones, le Conseil de sécurité des Nations unies a pu visionner les premières images recueillies par ces appareils de surveillance déployées au-dessus de la région de Goma. Les membres du Conseil ont visionné un film censé montrer la pertinence de ce déploiement.
Equipés de caméras infrarouges détectant les sources de chaleur, ces appareils pilotés depuis un centre de commandement de l’ONU à Goma peuvent voir la nuit, par temps couvert et sous une certaine épaisseur de forêt. Deux mois après le lancement de deux premiers drones, les officiels onusiens ne tarissent pas d’éloges sur ce nouvel instrument.

Les drones peuvent détecter sans problème les armes portées par les combattants. Il est même possible, grâce à la signature thermique, de déterminer le point d’origine d’un tir de mortier. « Pour l’instant, nous faisons voler les appareils à basse altitude. Le but est de se faire entendre et de dire aux groupes armés que nous sommes là. Nous cherchons un effet dissuasif », confie l’un des responsables du programme. En prenant de l’altitude, le bourdonnement de cet œil invisible sera imperceptible.
L’ONU est déjà capable d’observer avec précision les mouvements des groupes armés et les déplacements de civils et des réfugiés.
Le feu vert au déploiement de ces drones a été difficile. L’ONU a dû surmonter la réticence d’Etats membres suspicieux à l’idée de voir l’organisation s’équiper de moyens de surveillance. Les drones ne peuvent être déployés qu’avec l’accord du pays concerné.
Les drones sont peu coûteux. Ce programme est évalué à 15 millions de dollars par an. A peine 1% du budget global de la Monusco, la force de l’ONU en RDC, forte de plus de 20 000 hommes. « Les drones ne sont pas une solution miracle, mais cela permet à nos forces d’avoir plus d’impact là où c’est nécessaire, assure Nick Birnback convaincu que le maintien de la paix est entré dans l’ère moderne ».
Déjà les officiels onusiens parlent de l’étendre ce programme à d’autres terrains, au Soudan du Sud ou en Centrafrique si une mission de maintien de la paix doit y voir le jour.
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