Un journal en ligne ugandais, Chimpreports, vient de publier son enquête montrant que l’artiste Kizito Mihigo ourdissait en complicité avec le journaliste de la BBC, Venuste Nshimiyimana, un complot contre le régime Kagame.

Le journaliste a immédiatement réfuté cette accusaqtion portée à son encontre. Le Journal reportait qu’à la date d’adhésion de Kizito Mihigo à RNC (Rwanda National Congress), il a eu un entretien avec un certain Callixte Nsabimana alias Sankara qui l’a connecté à Venuste Nshimiyimana.

Venuste Nshimiyimana, journaliste de la BBC

Dans sa récente création musicale ‘Igisobanuro cy’urupfu’, l’artiste Kizito développe l’idée du double génocide ; un tube qui a été mal accueilli par ses mélomanes.
Dans sa correspondance en ligne avec Sankara, Kizito y dévoile son projet : « C’est trop tôt. Je cherche d’abord à voyager. Ce sera à cette occasion que je publierai mes deux autres chansons.

Et je dois le faire à tout prix au cours de la semaine de deuil national », a-t-il écrit disant que son périple devait le mener en Belgique, qu’il allait regagner la Grande Bretagne sur invitation de Vénuste Nshimiyimana de la BBC.
Sankara a montré à Kizito qu’il avait déjà rempli toutes les formalités avec Nshimiyimana qui qui avait répondu toujours en ligne :

« Dis-lui de passer dans les studios de la BBC Radio/TV. On lui fera un plaidoyer qu’il n’aura jamais vu auparavant ».
« Callixte ne m’a jamais demandé d’inviter Kizito à Londres. Au contraire, c’est moi qui lui ai demandé de me donner le numéro de téléphone de ce dernier. Je comptais l’inviter pour un entretien sur la 20ème commémoration de génocide qui décidément allait faire sa publicité. Je pensais qu’il était à son avantage s’il pouvait passer par Londres et se faire connaître dui public londonien. Je comptais inviter d’autres artistes de renom », a déclaré Vénuste ajoutant qu’aussitôt il a contacté l’ambassade du Rwanda à Londres pour rassembler beaucoup de participants au concert que l’artiste devait donner.

Lors de sa présentation devant les médias au QG de la Police Nationale de Kacyiru à Kigali, Kizito avoue être tombé dans le crime de trahir son pays en début de cette année. Il accuse l’écrivain Gérard Niyomugabo, disparu à ce jour, de l’y avoir entraîné.

Kizito actuellement en détention préventive est en compagnie d’un journaliste Cassien Ntamuhanga et d’un militaire démobilisé Jean Paul Dukuzumuremyi et d’une jeune femme Agnès Nibizi. Ils sont tous accusés de crime de trahison du pays avec RNC.