Le procès de Victoire Ingabire et ses co-accusés a repris lundi 24 Octobre, où elle se défendait sur le discours qu’elle avait prononcé à son arrivée à l’aéroport de Kigali, jugé de discours divisionniste par la cour.

Poursuivant sa défense, Mme Ingabire a rappelé que son discours ne contenait pas de propos divisionniste, mais ne faisait que rapporter les problèmes de ses concitoyens vivant à Kigali.

Le ministère public quant à lui continue à affirmer que le discours de Victoire Ingabire contenait des propos visant à semer la discorde, surtout en ces mots : « je viens lutter contre l`oppression, le joug, la famine, l`asservissement ainsi que le manque de liberté d`expression ».

Mme Ingabire dit qu`elle est venu au Rwanda pour aider les citoyens à trouver des solutions aux problèmes que ces mêmes citoyens lui exposaient afin qu’il s`expriment librement.

Le procureur lui a demandé la conception qu’elle donne aux mots qu’elle avait prononcé, Mme Ingabire a fait savoir que son intention n’était pas de propager une idéologie divisionniste, elle a indiqué qu’elle ne faisait que rapporter ce que les citoyens rwandais disaient.

Pour ce qui est de la liberté d`expression, Mme Ingabire a mentionné qu’elle s’était basé sur les rapports publiés par Human Right Watch qui démontrent que les droits de l`homme ne sont pas respectés au Rwanda notamment celle de la liberté d’expression et d’opinion.

Voulant spécifier l’affaire, le juge a posé la question de savoir quelle est la partie du peuple qui est asservie par l’autre, parce que Victoire Ingabire avait dit dans son discours qu’elle venait sortir le peuple de l’asservissement.

De son coté, Ingabire a souligné qu’elle avait utilisait les mêmes mots que les citoyens rwandais utilisent. 

Concernant les élections, Mme Ingabire a déclaré que même si elle a été empêché à participer à la présidentielle de 2010, elle n`avait aucune intention de s`emparer du pouvoir, qu`elle venait plutôt faire enregistrer son parti afin de pouvoir présenter sa candidature à la présidence, ensuite elle aurait accepté la décision du peuple.

Le procès en soi a été par après plein de controverse, car il y a certain point sur lesquels Ingabire n`a pas voulu s`exprimer, disant qu`elle attend toujours des preuves qui doivent arriver de la Hollande

Le ministère public a fait savoir que les preuves ne sont pas encore venues de la Hollande parce que les avocats de la défense ont demandé à la cour hollandaise de les examiner d’abord, cependant la défense n`est pas constituée d`une seule équipe vu que celle qui se trouve en Hollande travaille sous les directives du mari de Victoire Ingabire. 

Les plaidoyers ont continué ce mardi, rappelons que Ingabire répond aux accusations suivantes : atteinte à la sureté de l`Etat, actes de terrorisme et formation d’un groupe armé visant à déstabiliser la sécurité intérieure du pays.