Nkunduwimye, accusé de complicité étroite avec les figures notoires de la milice Interahamwe, Robert Kajuga et George Rutaganda, était au centre des activités génocidaires dans la région de Nyarugenge, spécialement autour d’AMGAR, un garage qu’il co-possédait avec Rutaganda.

Ce lieu a servi de base pour de nombreux actes de violence, y compris des viols et des assassinats ciblant spécifiquement les femmes tutsies.

Le témoignage clé lors du procès venait d’une survivante, qui n’avait que 18 ans au moment des faits. Elle a décrit comment Nkunduwimye et ses complices ont attaqué sa famille, tuant ses parents avant de la forcer, elle et ses frères et sœurs, à fuir.

Ils ont trouvé refuge grâce à un commerçant compatissant, mais ont été déplacés plusieurs fois pour échapper aux massacres orchestrés par la milice.

Le témoin a raconté une conversation glaçante entendue où Nkunduwimye se réjouissait de l’extermination de la famille d’une certaine Florence et cela démontre son approbation des méthodes employées par les tueurs.

Ce témoignage a renforcé l’accusation selon laquelle Nkunduwimye était non seulement un participant actif mais aussi un instigateur des tueries.

Nkunduwimye était souvent vu en tenue militaire, armé et accompagnait d’autres membres de la milice, ce qui clarifie son rôle actif dans les patrouilles et les opérations de la milice.

De plus, son garage servait de lieu de passage obligé pour les chefs de la milice, et était utilisé pour planifier et exécuter des attaques contre les Tutsis.

La Cour a conclu que Nkunduwimye avait un rôle central dans la planification et l’exécution du génocide, en utilisant son garage comme un point de ralliement pour les Interahamwe et comme un lieu où les femmes tutsies étaient systématiquement violées et maltraitées.