Elu en vertu de l’article 53 du traité, Ntakirutimana, ancien vice-président du parti CNDD-FDD au Burundi, est accusé de ne pas respecter les principes de transparence et les obligations inhérentes à son poste.
Sous la direction de Gerald Seranda(représentant de l’Ouganda à l’Assemblée législative de l’Afrique de l’Est, EALA), des députés de l’Assemblée ont exprimé des inquiétudes quant aux agissements de Ntakirutimana, notamment pour avoir sacrifié l’indépendance de l’EALA au profit d’autres organes de la Communauté d’Afrique de l’Est, tels que le Conseil et le Secrétariat. Ces actions sont perçues comme une menace à l’existence et à l’efficacité de l’Assemblée.
Les chefs d’accusation avancés pour la destitution incluent la cession de l’indépendance et de la mission de contrôle de l’Assemblée à d’autres organes de la Communauté, contraire à l’article 9(4) et à la règle 3 du règlement intérieur de l’Assemblée.
Deuxièmement, la modification unilatérale de programmes sans consultation des présidents de comités, enfreignant ainsi la règle 60(2).
Il est également accusé d’utiliser un langage inapproprié dans l’hémicycle, manquant aux conventions parlementaires et à la dignité attendue des dirigeants de l’Assemblée.
Il est enfin accusé de divers manquements à ses responsabilités, tels que l’incapacité à maîtriser et appliquer les règles de procédure, et la soumission des rapports à des processus inconnus du règlement intérieur, comme la tenue des réunions informelles sans protocole officiel.
Son accession au pouvoir, appuyée par le CNDD-FDD, parti au pouvoir au Burundi s’inscrit dans une logique récurrente de nomination de personnes au sein de l’appareil public pour leur loyauté envers le parti plutôt que pour leurs compétences intellectuelles, une culture qui, selon certains observateurs, handicape l’économie burundaise et contribue à la persistance de la crise socio-politique.
La semaine dernière, des tensions avaient éclaté au sein de l’EALA, notamment avec des membres kenyans protestant contre un rapport de détournement de fonds destiné au Fonds de gestion de la paix en République démocratique du Congo.
Dans cette affaire, l’ancien secrétaire général, Peter Mathuki, est accusé de détournement de près de 6 millions de dollars.
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