Le thème principal de la conférence tournait autour du désir de mettre en place un « nouvel ordre économique international ».

Selon les leaders du groupe, cette revendication s’ancre dans les théories des années 60 portant sur l’échange inégal, soutenant que les nations en développement sont souvent à la traîne dans le commerce international.

Le cœur du problème, selon eux, réside dans l’écart salarial entre les pays riches et pauvres, rendant difficile pour les travailleurs des pays en développement d’accéder aux biens des pays développés.

Toutefois, certains pays autrefois considérés comme "pauvres", tels que Singapour, la Corée du Sud, le Japon ou des régions de Chine, ont connu une croissance phénoménale.

Ces nations prospèrent désormais avec des salaires compétitifs, parfois même supérieurs à ceux des États-Unis ou de l’Europe.

Si certains pays ont prospéré, d’autres ont stagné. La compétence des élites, la corruption, les ressources naturelles et le type de régime en place sont autant de facteurs déterminants.

Bien que les déséquilibres de richesse persistent, il est souvent plus facile pour certains gouvernements de blâmer les puissances occidentales plutôt que de reconnaître leurs propres échecs.

Dans ce contexte, la Chine semble avoir saisi l’opportunité, en prenant la tête du groupe des 77.

Ironiquement, dans cet ordre économique où les pays en développement sont prétendument désavantagés, la Chine se positionne comme première puissance économique et premier partenaire commercial pour de nombreux pays.

Le sommet de La Havane, pour certains observateurs, semble davantage être une stratégie visant à isoler les États-Unis et leurs alliés plutôt qu’une véritable initiative plaidant pour l’égalité économique.

Il est à noter que si des inégalités subsistent, la Chine est devenue un acteur majeur de ces échanges.

Le G77, formé par plus d’une centaine de pays d’Asie, d’Afrique et d’Amérique latine et représentant 80% de la population mondiale+ la Chine, parviendront-ils à changer les règles du jeu sur l’échiquier économique mondial ; l’idée en soi me semble utopique, comme si on attendait… « Le grand soir de Marx » !