Le FPR Inkotanyi est dans sa trente cinquième année. Il a mené la guerre de libération avec succès, a mis fin au génocide contre les tutsi et a reconstruit le pays détruit.

Mieux, le FPR Inkotanyi a le mérite de rebâtir la nation rwandaise après avoir réconcilié les fils et filles du pays.

Mais ce parcours n’a pas été de tout repos ni un long fleuve tranquille.

Le plus pénible restera la gestion des brebis galeuse en son sein.

Le président Kagame l’a évoqué pendant le congrès de ce week end. En substance, il a dit que pas un seul, de tous ceux qui ont trahi les idéaux du FPR Inkotanyi, ne s’en est sorti. Ils errent comme des chiens sans maître.

Avant de lancer le défi aux congressistes, < si vous en connaissez un seul, indiquez-le-moi >.

Il est vrai que la politique est parfois synonyme de trahison, ce qui compromet le bon fonctionnement des institutions et entame la confiance des citoyens envers la classe dirigeante.

Et le FPR Inkotanyi en a connu des traîtres. Qui ont fait un usage excessif et abusif de mensonge, de manipulation, de conflits d’intérêts, de détournements de fonds publics, de malversations et de la corruption.

Mais aussi, ils ont étalé des ambitions démesurées et l’ivresse du pouvoir.

Ils en ont démotivé des cadres, ces derniers obligés de se désengager du militantisme au point de quitter le pays pour certains d’entre eux qui se sentaient menacés.

Ils ont pris des décisions inappropriées pour favoriser des intérêts privés au détriment de l’intérêt général.

Ils ont tenté de polariser le débat au sein du FPR, mais ils étaient réfractaires à la redevabilité. Avec des nombreuses conséquences et graves. En définitive, ils ont perdu la partie dans la douleur.

Car les divergences étaient apparues irréconciliables suite à des désaccords profonds et persistants entre les décideurs au plus haut niveau.

Il n’y avait plus de compromis possibles, ni viables encore moins souhaitables, car le noyau même de l’essence du parti était menacé. Il fallait pallier au plus vite.

C’était le prix à payer pour la survie de l’Etat en somme.