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Modèle d’accord Rwanda-Royaume-Uni : l’Europe s’y intéresse

Redigé par Henriette Akimana
Le 9 septembre 2023 à 02:44

Dans une tentative de maîtriser la situation migratoire persistante, plusieurs nations européennes envisagent d’adopter une démarche similaire à celle établie récemment entre le Rwanda et le Royaume-Uni. Bien qu’il ne soit pas encore mis en application, cet accord est perçu par ces pays comme une solution prometteuse face à la crise migratoire.

Conclu l’année dernière, cet accord prévoit que tout migrant entrant illégalement au Royaume-Uni ou y séjournant plus de trois mois soit transféré au Rwanda, le temps du traitement de sa demande d’asile.

Cette mesure est présentée par le Royaume-Uni comme un moyen de réguler l’immigration par des voies légales et de contrer le business des passeurs. Dès leur arrivée au Rwanda, les migrants bénéficieront d’un soutien spécifique, y compris d’une aide juridique le cas échéant. De plus, cette stratégie leur offrira l’opportunité de bâtir une nouvelle vie avec l’appui du Royaume-Uni.

Cette approche novatrice semble avoir gagné du terrain sur le continent européen. Plusieurs pays estiment que le déplacement de ces migrants vers des nations hors de l’UE pour traiter leurs demandes pourrait s’avérer être une solution viable.

D’ores et déjà, l’Autriche, le Danemark, la Lituanie, la Grèce, la Slovaquie, la Lettonie, Malte et l’Estonie ont exprimé leur scepticisme quant à l’efficacité des méthodes traditionnelles de gestion de l’immigration.

Pionnière en la matière, l’Autriche appelle à envisager sérieusement l’accord entre le Rwanda et la Grande-Bretagne comme une alternative crédible pour résoudre cette crise. Toutefois, la mise en œuvre de l’accord est actuellement en attente, le temps de valider sa conformité légale.

Le chancelier autrichien, Karl Nehammer, a réitéré l’engagement de son pays à élaborer un cadre politique et juridique qui faciliterait le traitement des demandes d’asile en dehors des frontières de l’UE, en s’inspirant de l’exemple du Rwanda.

Le Danemark s’est également aligné sur cette perspective, bien que des plans concrets n’aient pas encore été déployés. Parallèlement, l’Union européenne a consolidé ses frontières en collaborant financièrement avec les pays limitrophes, dans une démarche visant à contenir le flux migratoire. Par exemple, une aide substantielle a été accordée à la Tunisie pour contrôler l’afflux de migrants traversant la Méditerranée vers l’Italie.

Au premier trimestre 2023, les migrants en provenance de Syrie, d’Afghanistan, du Venezuela, de Turquie et de Colombie constituaient 44% des nouveaux arrivants en Europe. L’Allemagne a accueilli la part la plus importante de ces migrants, suivie par l’Espagne et la France.

Il y a eu une augmentation notable des demandes d’asile, avec 682 000 dossiers en cours de traitement à la fin du mois de juin, soit une hausse de 34% par rapport à l’année précédente. Il n’existe cependant pas encore de consensus au sein de l’UE sur la manière de gérer et de résoudre cette crise migratoire, comme en témoigne le refus récent de la Belgique de renouveler son accord sur la gestion de l’immigration avec le Royaume-Uni.

Alors que la Norvège et la Suisse ont déjà reçu jusqu’à 520 000 demandes, il y a une crainte palpable d’atteindre ou même dépasser les pics enregistrés en 2015 et 2016, lorsque le nombre de demandeurs d’asile avait culminé à 1,3 million.

plusieurs nations européennes envisagent d’adopter une démarche similaire à celle établie récemment entre le Rwanda et la Grande-Bretagne

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