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Révolution dans l’IA : 8 000 auteurs réclament une indemnisation pour l’usage de leurs œuvres

Redigé par Henriette Akimana
Le 1er août 2023 à 11:49

Plus de 8 000 auteurs de diverses publications et recherches en ligne se sont élevés pour réclamer réparation aux géants technologiques qui se sont servis de leurs écrits pour développer des programmes d’intelligence artificielle (IA).

L’IA, capable d’accomplir de nombreuses tâches avec une efficacité et une rapidité surpassant celles de l’esprit humain, requiert néanmoins un enseignement préalable pour arriver à de tels résultats.

Diverses compétences liées aux tâches que l’on veut confier à l’IA sont nécessaires, et l’utilisation de littérature, d’articles de recherche et d’autres sources de connaissance permettent de rendre cette technologie accessible et productive.

Plusieurs mastodontes de l’industrie technologique, tels que Microsoft, Google, Space X, Meta, entre autres, sont engagés dans une course effrénée pour créer des applications d’IA innovantes.

Aujourd’hui, ces entreprises font face à une vive controverse, accusées d’avoir exploité les œuvres de nombreux auteurs sans l’obtention préalable des droits d’auteur. Face à cette situation, nombreux sont ceux qui envisagent de se tourner vers les tribunaux pour obtenir réparation.

Parmi les auteurs concernés figurent des noms de renom tels que Margaret Atwood, Dan Brown, Michael Chabon, Jonathan Franzen, James Patterson, Jodi Picoult, Philip Pullman et bien d’autres, selon un rapport de CNN. Par le biais d’une lettre ouverte récente, ces experts ont dénoncé une utilisation non professionnelle et inappropriée de leurs œuvres, et ont exigé une compensation.

"Des millions de livres, articles de recherche, essais, poèmes et bien plus encore ont alimenté gratuitement l’IA en données. Considérant les sommes colossales dépensées pour le développement de ces technologies, il est impératif que vous compensiez d’abord l’utilisation de nos œuvres dans vos activités", souligne le texte.

Bien que cette missive ait été adressée à plusieurs de ces entreprises, dont Meta, Microsoft et Stability AI, aucune d’entre elles n’a pour l’instant commenté ces allégations.

Cette démarche fait suite à plusieurs poursuites judiciaires initiées ce mois-ci contre des sociétés technologiques, accusées de vol de propriété intellectuelle. Parmi les plaignants figurent l’humoriste Sarah Silverman et deux autres auteurs, qui reprochent à OpenAI, une société contrôlée par Microsoft, Meta et Google, d’avoir exploité des données trouvées sur Internet à leur insu.

Face à ces accusations, Google a immédiatement démenti, arguant que ces informations, utilisées depuis de nombreuses années dans le développement de leurs programmes, sont accessibles à tous. OpenAI, de son côté, n’a pas encore réagi.

Au-delà de la réclamation d’une compensation financière, ces scientifiques et auteurs demandent que leurs données ne soient utilisées qu’avec leur autorisation explicite. Ils réclament également que ces entreprises rémunèrent les auteurs chaque fois que les programmes d’IA fournissent des informations provenant de leurs œuvres.

En d’autres termes, si un utilisateur consulte ChatGPT et obtient des résultats incluant des informations provenant d’une œuvre spécifique, l’auteur concerné devrait être immédiatement rémunéré.

Récemment, en mai 2023, Sam Altman, PDG d’OpenAI, a admis qu’il fallait faire plus pour répondre aux préoccupations des lanceurs d’alerte concernant le vol de données. Il a déclaré : "Nous travaillons à la construction d’un nouveau système qui indiquera si l’IA utilise vos données ou si elle se base sur la structure de ces données (style) pour déterminer si elles constituent une propriété intellectuelle nécessitant une rémunération."

Alors que la technologie de l’intelligence artificielle continue d’ébranler les industries, elle suscite de sérieuses inquiétudes. En mai dernier seulement, plus de 4 000 emplois ont été supprimés, conduisant à des recommandations pour que les individus se forment à d’autres métiers qui ne seront pas remplacés par l’IA. Ainsi, au lieu de représenter une menace, l’IA pourrait devenir une solution.


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