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Une nouvelle méthode pour documenter les récits du génocide contre les tutsi à l’aide de la cartographie numérique

Redigé par Bazikarev
Le 11 juin 2024 à 04:52

En collaboration avec l’Université Concordia de Montréal, Canada, la diaspora rwandaise a présenté un rapport documentaire sur l’histoire du génocide contre les Tutsis au Rwanda en utilisant des cartes numériques, c’était vendredi dernier 07 Juin 2024, au site mémorial de Gisozi.

Intitulé "Cartographies de la Mémoire - Atlas des Récits de Vie Rwandais", ce rapport contient des témoignages de survivants du génocide et d’autres personnes déplacées antérieurement.

Ce projet a été élaboré dans le but de découvrir de nouvelles méthodes pour commémorer le génocide via des cartes de mémoire.

Le rapport présente des témoignages qui ont fait l’objet de recherches approfondies et ont été transformés en un document unique qui vise à toucher émotionnellement ceux qui consultent ces cartes de mémoire.

Le rapport illustre les résultats de recherches effectuées à l’Université Concordia sur l’utilisation de cartes pour narrer les histoires de vie des Rwandais.

Il utilise une technologie avancée où le narrateur relate les expériences d’un survivant du génocide ou d’une personne déplacée, en décrivant les lieux de manière à ce que les événements soient visuellement perceptibles sur une carte.

Par exemple, si un témoin raconte comment il a fui de Gikondo à Saint Paul, puis à Kabuga, la carte montre visuellement son parcours et les défis rencontrés en cours de route.

Ce projet de recherche, qui a débuté au Canada il y a 15 ans, a recueilli 500 témoignages, dont 80 de Rwandais, pour ensuite créer des rapports documentaires à l’aide de la technologie, en travaillant sur 23 témoignages.

Le professeur Sébastien Caquard de l’Université Concordia, qui a participé à cette recherche, a expliqué que cette méthode de lier les récits à des lieux spécifiques est très innovante car elle connecte les faits aux émotions du lecteur.

"Il ne s’agit pas seulement de montrer des lieux comme des bâtiments, mais aussi de faire ressentir l’atmosphère, les sons, comme si on y était," a-t-il dit.

La complexité de représenter cela sur une carte a conduit à la création d’un programme informatique pour faciliter ce processus.

L’objectif n’était pas seulement de montrer où les gens vivaient ou fuyaient, mais aussi de conserver les mots, les émotions, et les signes distinctifs des témoins eux-mêmes.

"Les gens commencent à comprendre et à apprécier cette méthode. Elle aide à comprendre les témoignages d’une manière plus immersive en visualisant les lieux des événements," a ajouté le professeur.

Il espère que cette nouvelle méthode va encourager les jeunes et les personnes moins informées à s’intéresser et comprendre l’histoire du Rwanda et pourra renforcer la connaissance des événements historiques et leur impact.

Marie Jeanne Gicari, une survivante du génocide résidant au Canada, a souligné que cette technologie ne facilite pas seulement la recherche, mais aide également à connecter les gens à travers leurs histoires communes.

Les participants à l'exposition de cette technologie cartographique ont découvert comment elle a été réalisée.
Marie Jeanne Gicari, survivante du génocide contre les Tutsis, explique aux participants comment ces récits sont documentés à l'aide de la technologie de cartographie.
Le professeur à l'Université Concordia, qui a également participé à cette recherche, Professeur Sébastien Caquard, explique les composantes de l'étude.
À chaque période historique, y compris pendant le génocide contre les Tutsis, des couleurs spécifiques ont été attribuées de manière à ce que lorsque quelqu'un témoigne et atteint une certaine période, la couleur correspondante apparaît sur la carte, permettant ainsi à l'observateur de comprendre les circonstances que la personne poursuivie a vécues.
Vingt-trois témoignages ont été compilés en utilisant la méthode de la cartographie numérique.
Lorsque le professeur Sébastien Caquard de l'Université Concordia, qui a contribué à cette recherche, expliquait comment le récit des histoires à l'aide de cartes est réalisé.
Marie Jeanne Gicari, survivante du génocide contre les Tutsis, a souligné que cette méthode aidera à préserver l'histoire des tragédies qui ont marqué le Rwanda en 1994.

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