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Agé de 79 ans, il continue à faire du petit commerce

Redigé par Yves Nyirinkwaya
Le 16 janvier 2012 à 07:34

Le vieux Phenèas Karekezi, 79 ans, habitant dans le secteur de Gashenyi, en district de Gakenke dans la province du nord, vit d’un petit commerce.
Karekezi, né en 1933, fait le commerce de maniocs et de colocases au marché de « Base », dans le district de Rulindo. Ce vieillard affirme que ses affaires marchent bien puisque, jusqu’ici, il n’est jamais rentré les poches vides d’autant plus que le manioc et les colocases se vendent par petit tas de 200 francs chacun.
Même si je n’ai pas de très (...)

Le vieux Phenèas Karekezi, 79 ans, habitant dans le secteur de Gashenyi, en district de Gakenke dans la province du nord, vit d’un petit commerce. 

Karekezi, né en 1933, fait le commerce de maniocs et de colocases au marché de « Base », dans le district de Rulindo. 

Ce vieillard affirme que ses affaires marchent bien puisque, jusqu’ici, il n’est jamais rentré les poches vides d’autant plus que le manioc et les colocases se vendent par petit tas de 200 francs chacun.

Même si je n’ai pas de très gros profits, cela vaut mieux que de rester à la maison, car je peux avoir notre repas journalier à moi et à ma femme. 

Karekezi dit qu’il fait ce métier pour éviter de demander l’aumône, il a, d’après ses dires, évolué puisqu’il a déjà ouvert un compte en banque où il épargne l’argent qui couvrira sa retraite. 

« J’ai actuellement mis 300 mille francs sur mon compte qui proviennent de mes petits profits et de la tontine, car on cotise à chaque jour du marché », continue-t-il.

Le vieux Karekezi qui se rend au marché, tous les mercredis et les samedis, se déclare satisfait de son commerce, qui lui permet de payer chaque année sa mutuelle de santé, ainsi que celle de sa femme.

Cependant, même si il vend des produits agricoles, il ne les produit pas lui-même, car à cause de l’âge il ne peut plus pratiquer l’agriculture.

« Mise à part ma faiblesse, j’ai été opéré du pancréas, donc je ne peux plus cultiver », renchérit-il.

Ce père de dix enfants, qui sont maintenant tous mariés, ne bénéficie pas du soutien de ses enfants, car ils sont eux-mêmes pauvres, d’où sa décision de monter ce petit commerce pour éviter de demander la charité.

« Depuis mon jeune âge, je n’aimais pas quémander l’aide d’autrui, c’est pour cela que je suis toujours motivé. Il se heurte au problème d’impôts élevés, au même titre que ceux qui font de gros commerces », a-t-il souligné.

« Je paie 400 francs pour ces petits produits que je vends, cela est une perte pour moi, car dans les mauvais jours, il se peut que je vende à 100 francs ou à 150 francs le tas ,d’après moi, pour nous qui faisons de petits commerces, l’impôt devrait être fixé à 200 francs seulement », a-t-il ajouté.

Karekezi conseille à la population qui est encore active de s’atteler un peu plus au travail et à épargner en prévision du futur, tandis qu’aux vieux, il recommande de petits travaux qui n’exigent pas beaucoup d’énergie.


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