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Divorcés remariés : le pape François veut « défaire des nœuds »

Redigé par Le figaro
Le 6 octobre 2014 à 09:12

En ouvrant un synode historique sur la famille, le Saint-Père a demandé aux évêques de « prêter l’oreille aux pulsations de notre époque »
« Les mauvais pasteurs chargent sur les épaules des gens des fardeaux insupportables qu’eux-mêmes ne déplacent pas même avec un doigt. » La phrase de François adressée aux évêques est cinglante. Comme chaque dimanche il commente le passage d’un Évangile dans la basilique Saint-Pierre, mais cette homélie inaugure un synode très attendu sur la famille où la question très (...)

En ouvrant un synode historique sur la famille, le Saint-Père a demandé aux évêques de « prêter l’oreille aux pulsations de notre époque »

« Les mauvais pasteurs chargent sur les épaules des gens des fardeaux insupportables qu’eux-mêmes ne déplacent pas même avec un doigt. » La phrase de François adressée aux évêques est cinglante. Comme chaque dimanche il commente le passage d’un Évangile dans la basilique Saint-Pierre, mais cette homélie inaugure un synode très attendu sur la famille où la question très controversée de l’admission à l’eucharistie des divorcés remariés est posée.

Ce sujet n’est que l’un des multiples dossiers qui seront traités pendant deux semaines par 253 pères synodaux, des évêques pour la plupart, mais qui travailleront aussi avec des experts, dont treize couples laïques. Un synode n’a aucun pouvoir législatif. Ce sont plutôt des états généraux sur une question. Un synode permet à chacun des participants venus du monde entier de donner sa vision du problème pendant une grosse semaine, ce qui donne une vision planétaire assez exacte de l’état de la question. Puis il formule, en fin de parcours, une série de propositions concrètes qui sont adressées au pape, mais rien ne l’oblige à les appliquer.

Dans le contexte polémique de ce synode, François a effectivement choisi deux mots clés pour symboliser l’esprit dans lequel il voit ce travail. Deux mots qui sont loin d’un esprit de fermeture : les évêques, dit le Pape, devront faire preuve « d’une vraie liberté et d’une humble créativité ». Il précise : « Les assemblées synodales ne servent pas à discuter d’idées belles et originales, ou à voir qui est le plus intelligent… Elles servent à cultiver et à mieux garder la vigne du Seigneur, pour coopérer à son “rêve”, à son projet d’amour sur son peuple. Dans ce cas, le Seigneur nous demande de prendre soin de la famille, qui depuis les origines est partie intégrante de son dessein d’amour pour l’humanité. »

Quant au conflit entre théologiens suscité par ce synode, le Pape estime qu’il n’est pas une nouveauté dans « l’histoire de l’Église », mais que cette « confrontation » doit se vivre à travers un « débat sincère, ouvert et fraternel » pour « dépasser avec une patience obstinée » les oppositions. Car, conclut-il, l’Église se doit « de prendre en charge des interrogations que ce changement d’époque porte avec lui ».


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