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Kagame chez le nigérien Muhamadu décrit la tolérance zéro contre la corruption au Rwanda

Redigé par IGIHE
Le 12 juin 2019 à 01:01

Invité à Abuja au Nigéria à l’occasion du serment du Président nigérien Muhammadu Buhari pour son second mandat, mardi 11 juin 2019, le Président rwandais est intervenu lors du Sommet sur la lutte contre la corruption pour partager l’expérience du Rwanda dans cette lutte.

“Pour lutter contre la corruption, il faut commencer par les dirigeants, à tous les échelons. Tolérer la corruption est un choix. Lutter contre la corruption c’en est un autre. Là où la corruption est devenue une norme, un mode de vie, c’est parce que les dirigeants l’ont choisi”, a dit le Président rwandais.

L’indice de perception de la corruption, IPC, effectué par l’ONG Transparency International continue de montrer l’urgence de la lutte contre la corruption sur le continent africain.

Il a toutefois estimé qu’il serait erroné de croire que la corruption est une exclusivité de l’Afrique. Des recherches ont prouvé que les plus grands corrompus et corrupteurs se situent en dehors de l’Afrique.

Pour lutter contre la corruption, M. Kagame a également suggéré que la meilleure méthode consistait en une approche descendante qui, selon lui, était la plus juste et la plus efficace, car elle permet au public de participer au combat et de demander des comptes aux dirigeants.

Il a fait allusion au livre intitulé “Lutter contre la corruption est dangereux” de l’écrivain nigérien, Ngozi Okonjo Iweala. “Je lui ai demandé d’écrire un autre et de l’intituler “Ne pas la combattre est encore plus dangereux”, a dit le Président Kagame.

Il a dit avoir rencontré, un jour à l’un des aéroports africains, un policier qui lui a demandé la corruption, pendant qu’il marchait pour se relaxer, durant un transit. “Il m’a demandé de lui donner quelque chose”.

“De retour dans mon pays, j’ai dit au Gouvernement que si les policiers demandent de l’argent aux gens, c’est parce qu’ils sont mal rémunérés. Nous devons partager équitablement le peu que nous avons, et le policier ne se sentira pas frustré et exploité”, a-t-il confié.

Le Président Kagame a dévoilé quatre principes pour mieux lutter contre la corruption : La culture de la tolérance zéro, se sentir responsable, rendre des comptes, avoir un objectif. Le Rwanda, grâce à cette politique, a été classé troisième par Transparency International, parmi les pays les moins corrompus en Afrique, les deux dernières années.

Tout comme pour éliminer la discrimination, asseoir une bonne gouvernance contribue aussi dans la lutte contre la corruption. Ceci a été un des idéaux du Rwanda dans sa lutte pour la libération.

Il a cité des institutions telles que la Rwanda Revenue Authority, le Bureau de l’Auditeur Général et l’Ombudsman qui ont aidé le Rwanda à concrétiser ces idéaux, mais également d’autres pratiques telles que les contrats de performance.

« Nous devons nous assurer que ces institutions et mécanismes fonctionnent réellement. Ils sont créés pour nous donner des résultats », a-t-il déclaré.
“Lutter contre la corruption politique est aussi urgent que lutter contre la corruption économique”, a-t-il déclaré.

« Nous avons rapidement découvert que la lutte contre la corruption avait un coût politique. Les fonctionnaires qui ne respectaient pas les normes convenues ont été licenciés ou traduits en justice. D’autres ont fui le pays et sont allés se prétendre « opposants » », a déclaré Kagame.

« Certains pensaient que nous ne pouvions pas nous permettre d’adopter cette approche de tolérance zéro en raison de la fragilité de notre environnement. La vérité, cependant, est que nous ne pouvions pas nous permettre de ne pas le faire”, a-t-il conclu.


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