Le Président tanzanien Jakaya Kikwete a accordé une interview avec the East African de cette semaine au sujet de ses déclarations de la fin de l’an passé où il demandaità la RDC, à l’Uganda et au Rwanda de mener des négociations avec les mouvements armés qui combattent leurs régimes disant que ces pays ont été incapables d’éradiquer militairement ces rébellions.

Pour le cas du Rwanda, ces déclarations ont sonné comme un affront car Kikwete a délibérément passé sous silence le fait que les FDLR (Forces Démocratiques de Libération du Rwanda) sont soupçonnées de participation active au génocide des Tutsi de 1994. Le Rwanda n’a pas apprécié cette immixtion scandaleuse de la Tanzanie dans ses affaires internes en rapport avec ce mouvement génocidaire.

« C’est vrai. J’ai été surpris par les réactions des autorités rwandaises à propos de mes déclarations. Je pensais être du bon côté de la vérité. Mais pour toute personne qui a recouvré son pays et, bien plus, a sa manière de le gérer…et même s’ils pensent que mes conseils ne sont pas crédibles, ils n’ont qu’à faire à leur façon », a confié Kikwete au journal avant d’ajouter…

« Vraiment nous n’avons aucun problème (avec le Gouvernement rwandais). Pour ma part, il n’y a pas de problème ».

Le journaliste insiste sur le fait qu’il tient toujours à la thèse de négociations entre le Gouvernement rwandais et les FDLR. Il se fait dire :

« Je n’ai pas envie de continuer à parler de ces problèmes. Cela n’a pas de valeur ajoutée pour les Rwandais. Ce sont eux qui doivent prendre des décisions et non la Tanzanie », montrant que mine de rien, le Président tanzanien se retient difficilement pour ne pas reprendre ses dires.