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La Ministre de l’Agriculture recommande une recherche pour la conservation de la Pomme de terre

Redigé par NDJ
Le 2 janvier 2018 à 11:02

Comment conserver pendant longtemps et dans les meilleures conditions la pomme de terre produite par le fermier agricole rwandais ? La question a été posée par la Ministre de l’agriculture, Gérardine Mukeshimana, gênée de voir cette denrée agricole très prisée par les consommateurs se détériorer dans un temps court.

La Ministre a fait cette suggestion ce 29 décembre 2017 au cours d’une conférence de presse organisée par le Ministère du Commerce et Industries qui était centrée sur la régulation du commerce de la pomme de terre. Aussi s’est-elle posée la question de savoir pourquoi des chercheurs en sciences alimentaires n’entreprennent-ils pas une recherche sur la conservation de cette tubercule qui, autant que la patate douce, demandent des conditions particulières de conservation.

Aux coopératives de cultivateurs de la pomme de terre à qui il a échu la responsabilité de gérer les centres de collecte de cette denrée agricole et de procéder à sa vente aux distributeurs, elle leur a lancé une invitation à se doter de chambres froides permettant de garder en l’état la pomme de terre pendant le temps nécessaire à son écoulement.

“Les fermiers agricoles peuvent être sûrs du soutien de l’Etat dans leur quête de conservation de la pomme de terre. Mais les commerçants de cette denrée devraient eux aussi mettre beaucoup d’efforts dans la recherche de solutions à cette conservation », a dit la Ministre oubliant d’associer les industriels et chercheurs universitaires à ce projet qui répond aux préoccupations de la plupart des consommateurs de cette denrée alimentaire.

Les Coopératives ont-elles assez de capacité de recherche scientifique utour de la pomme de terre ?

Les coopératives de producteurs de la pomme de terre sont au nombre de 200 au Rwanda. Elles sont localisées principalement dans les districts de Burera et Musanze en Province du Nord et Rubavu et Nyabihu en province de l’Ouest. Chacune a son centre de collecte mais toutes ces coopératives n’ont pas assez de capacité d’acheter la production des fermiers avant de procéder à leur distribution aux commerçants.
Ces coopératives ont une envergure moyenne au point que toute recherche scientifique sur la pomme de terre n’est pas de leur apanage.

« Mais elles peuvent entrer en partenariat avec les milieux de recherche universitaire pour ce qui est de l’amélioration des semences », a confié un chercheur de l’ex-ISAR Rubona qui a requis l’anonymat disant que les déclarations de la Ministre Gérardine Mukeshimana sont un simple vœu de voir ces coopératives et les commerçants intervenant dans la distribution se doter de chambres froides pour mieux conserver la pomme de terre en question pendant un certain temps.

« Une véritable recherche scientifique sur la conservation de ces pommes de terre ne peut se faire que par des industries de transformation agro alimentaire. Cela demande beaucoup de fonds alloués à cette recherche. Et là encore, cette conservation en question ne concernerait pas la tubercule sortie de la terre mais plutôt la forme transformée ou mélangée avec d’autres denrées pour donner lieu à un produit dérivé », a-t-il ajouté faisant allusion aux industries alimentaires nouvellement implantées à Kigali et ayant des capacités prouvées de contracter des crédits de recherche afin de créer un produit alimentaire labélisé rwandais.


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