En réponse aux accusations de génocide formulées par son homologue congolais Félix Tshisekedi, le président Kagame a rétorqué que c’est Tshisekedi lui-même qui orchestre une "idéologie génocidaire" qui vise les Tutsis congolais.

Le président Kagame n’a pas confirmé la présence de soldats rwandais en RDC, malgré les accusations croissantes des pays occidentaux. "Pourquoi le Rwanda serait-il en RDC ? Pourquoi le Rwanda soutiendrait-il le M23 ? Il faut comprendre ce qu’est le M23, d’où vient le M23. Le Rwanda n’a pas créé le M23," a-t-il expliqué.

Concernant les élections présidentielles prévues pour le 15 juillet, le président Kagame a nié les allégations selon lesquelles le scrutin serait verrouillé et joué d’avance.

Réagissant aux accusations d’un consortium de médias de Forbidden Stories dans sa campagne contre le Rwanda et son leadership « Rwanda classified » il a réfuté les affirmations de répression et d’assassinats d’opposants.

"Il n’y a même pas eu d’enquête sur ce que vous évoquez. Cela montre d’où les gens parlent. Il y a cette attitude d’arrogance," a-t-il commenté, ajoutant qu’il n’était pas là pour répondre à des allégations sans fondement.

Interrogé sur les accusations de présence militaire rwandaise en RDC, Kagame a insisté sur le besoin de contextualiser la situation.

"Comment expliquer que nous ayons 100 000 réfugiés, sur notre sol, des gens persécutés dans l’Est du Congo en raison de leur identité ? Et maintenant, on veut en faire des citoyens rwandais alors qu’ils sont congolais et qu’il y a des accusations ?"

Kagame a conclu en affirmant que le Rwanda a toujours été prêt à dialoguer, mais que la RDC semble avoir d’autres idées.

Il a encore une fois exprimé son engagement à rencontrer le président Tshisekedi sans conditions, malgré les tensions actuelles.

Le président Kagame a déclaré que le Rwanda est prêt à se défendre en cas de menace pour sa sécurité.