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La salive des chiens et de chats mortel pour l’Homme ?

Redigé par IGIHE
Le 30 septembre 2018 à 01:46

La bactérie Capnocytophaga canimorsus, transmissible par la salive des chiens et des chats, peut être à l’origine d’infections graves voire mortelles.

Capnocytophaga canimorsus  : c’est le nom d’une bactérie présente dans la salive des chiens et des chats et qui peut s’avérer très dangereuse. En effet, selon une étude de l’Université de Brest (Finistère), les coups de langues de vos compagnons préférés pourraient infecter l’Homme en raison de ce germe. Parues dans la revue Médecine et maladies infectieuses, les observations des chercheurs font état trois de décès en France entre février 2017 et avril 2018. En août dernier, une Américaine de 58 ans avait succombé en deux jours à la bactérie transmise par son chiot.

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DES INFECTIONS GÉNÉRALISÉES

En septembre 2017, un homme de 48 ans est décédé d’une infection à la Capnocytophaga canimorsus au CHU de Caen (Calvados), deux jours après s’être fait mordre la main par son chien. En février 2018, un autre homme de 47 ans succombait d’une même infection généralisée à Saint-Raphaël. La même année, la bactérie tuait un homme de 54 ans à l’hôpital de Royan (Charente-Maritime). Il vivait à proximité d’un chien, mais ne présentait ni signe de de morsures, ni signe d’un léchage sur une lésion cutanée.

Le Professeur Geneviève Héry-Arnaud, coauteur de l’étude, explique au Télégramme : « Dans 60 % des cas, la bactérie a été transmise à la suite d’une morsure. Dans les autres cas, après un léchage d’une peau écorchée. Mais, parfois, on ne retrouve pas la voie d’entrée de la bactérie ». Le taux de mortalité en cas d’infection serait estimé entre 30 % et 60 % - seulement en cas de survenue d’un choc septique - quand le patient n’est pas traité à temps.

UN SYSTÈME IMMUNITAIRE AFFAIBLI ?
Si précédemment, les chercheurs pensaient que l’infection se déclarait quand le système immunitaire de la personne était déjà affaibli - par exemple dans le cas d’un cancer, d’un diabète ou du sida - le dernier cas de Royan ne présentait pourtant pas d’immunodépression.

« Ce cas rappelle l’extrême gravité potentielle des rares septicémies à C. canimorsus et illustre le fait que ceci est possible sans contexte d’immunodépression et sans notion d’inoculation (introduction du de la bactérie dans le corps, ndlr) », ont noté les scientifiques. Ils rappellent : « Ce diagnostic rare et difficile est à envisager chez tout patient ayant un syndrome infectieux sévère et brutal, notamment en cas de contact récent avec un chien ou un chat ». Selon le Centre de contrôle et de prévention des maladies, la bactérie Capnocytophaga canimorsus est présente à 75 % dans la salive des chiens, et à 57 % dans celle des chats.

CONSULTATION MÉDICALE EN URGENCE
Quand elle ne tue pas, l’infection peut également entraîner des amputations. Un homme de 48 ans du Wisconsin (Etats-Unis) avait dû être amputé de ses jambes et de certaines parties de ses bras après avoir contracté cette infection sanguine rare. D’autres cas sont également rapportés dans l’étude.

Ainsi, les chercheurs indiquent que toute infection ayant lieu dans les 48 à 72 heures après une morsure, même si elle n’a pas l’air inquiétante, nécessite une consultation médicale en urgence. « Devant une infection grave sans étiologie (facteurs d’une maladie, ndlr) nette, [un traitement par antibiotiques] doit être envisagé si le patient vit à proximité d’un animal domestique et ce d’autant plus s’il existe des lésions cutanées ou un antécédent de morsure », écrivent-ils.

avec topsante.com


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