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Les tradipraticiens rwandais promis à un bel avenir : un fonds de recherche, une série de formations professionnelles

Redigé par Jovin Ndayishimiye
Le 6 septembre 2018 à 04:04

Les tradipraticiens rwandais rassemblés dans une association dite AGA Rwanda se sont rassemblés ce 31 août au Hiltop Hotel de Kigali/Remera à l’occasion de la journée internationale de la médecine traditionnelle.

Ils sont 300 membres qui ont suivi avec attention et intérêt le discours du Dr Georges Nyombayire, Directeur de Département de Recherche et Développement près le NIRDA (National Industrial and Research and Development Agency). Il leur annonçait qu’un fonds de développement de leurs centres de production et de traitement des malades est en cours de création.

Kajuga, Directeur de département près la CNRU, Commission Nationale pour l'Unesco, Très actif dans l'appui à la pharmacopée rwandaise.

« Nous souhaitons que vous soyez forts et organisés autant que les 4000 hôpitaux de médecine traditionnelle de Chine, de 40.000 centres de santé et 25.000 pharmacies éparpillés partout en Inde où ils exploitent 8.000 plantes médicinales pour soigner leurs patients », a dit le Dr Nyombayire souhaitant aux tradipraticiens rwandais de travailler d’arrache pied et pouvoir être aux côtés d’autres médecins utilisant des plantes médicinales de par le monde et « faisant quelques 40 milliards de dollars de recettes chaque année ».
Lui autant que d’autres orateurs du jour, ont prié les tradipraticiens rwandais d’être à même de penser une posologie bien calculée de leurs potions médicales.

« Nous allons continuer à vous donner des formations dans ce sens. Vos potions doivent être bien emballées et porter des inscriptions de quantités de dose exigées », a ajouté ce docteur annonçant aux tradipraticiens rwandais rassemblés dans AGA Rwanda que « des voyages d’études vous seront offerts pour aller glaner l’expérience des tradipraticiens de Chine, Inde ».

Une vue de la cérémonie de commémoration de la journée internationale de la médecine traditionnelle

Ces tradipraticiens rwandais gardent à eux les secrets de leurs formules et herbes médicinales qui soignent les hémorroïdes, l’hépatite, les maladies cardiaques, les insuffisances rénales… Ils attendent avec impatience les exploiter rationnellement grâce au concours des pharmaciens parfaitement formés. Ils exigent d’eux un partenariat honorable gagnant-gagnant dans leur tentative de mettre sur pied des molécules scientifiquement étudiés.

« Il est parfaitement compréhensible que nous cherchons à collaborer avec des chercheurs pharmaciens pour établir scientifiquement la composition de nos potions, d’établir des quantités données de dose à prescrire aux malades. Mais si nous établissons un partenariat avec ces chercheurs, que gagnons- nous au change ? Vont-ils nous associer dans la marque déposée du molécule qui sera découvert ? Nous les tradipraticiens avons des inquiétudes sur l’issue des négociations que nous entendons commencer », a indiqué Innocent Munyankindi, titulaire d’une pharmacie-officine traditionnelle IMBARAGA Z’IBIMERA située dans le quartier de la Gare Nyabugogo de Kigali.
Lui comme ses collègues, est entre les deux âges. Il dit avoir commencé et vit de son métier depuis 1981.

« Beaucoup d’entre eux ont leurs dispensaires de médecine traditionnelle. Quand bien même ils ne sont pas interdits de travailler par le Ministère de la Santé, ils ne sont pas encore officiellement reconnus. Ils ont un long chemin à faire pour renforcer leur capacité. Pour l’immédiat, ils ne font que malaxer les herbes et en tirer un jus médicamenteux. La suite c.-à-d. la conservation, la posologie… ça leur pose un problème. Nous prévoyons organiser beaucoup de formation à leur endroit à ce sujet », a dit Jérôme Kajuga, Directeur de Département Culture près la Commission Nationale pour l’UNESCO qui fait un effort d’appuyer financièrement et matériellement tous les ans depuis 2011 l’ONG AGA Rwanda pour organiser les cérémonies et autres manifestations à l’occasion de la journée internationale de la médecine traditionnelle.

Dr Nyombayire de NIRDA : Il annonce un fonds de recherche en pharmacopée sans préciser sa stature

Pour cette année, il est annoncé le début de ces formations avant la fin de cette année avec la collaboration de l’Institut de l’Education Supérieure de Ruhengeri qui aura reçu un fonds pour ce faire.Ici, il est également prévu la disponilisation d’un vaste champ où ces tradipraticiens pourront planter certaines espèces médicinales en voie de disparition.


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