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Meurtre par balles d’un jeune de 17 ans : le trafic de drogues encore incriminé

Redigé par AFP
Le 23 mai 2013 à 08:03

Le trafic de stupéfiants est de nouveau considéré vendredi comme étant au coeur du règlement de comptes qui a coûté la vie jeudi soir pour la première fois depuis un an et demi à un mineur, un adolescent de 17 ans criblé de balles au volant d’une voiture dans les quartiers Nord de Marseille. AFP/AFP - Photo Par Boris Horvat - Le trafic de stupéfiants est de nouveau considéré vendredi comme étant au coeur du règlement de comptes qui a coûté la vie jeudi soir pour la première fois depuis un an et demi à un (...)

Le trafic de stupéfiants est de nouveau considéré vendredi comme étant au coeur du règlement de comptes qui a coûté la vie jeudi soir pour la première fois depuis un an et demi à un mineur, un adolescent de 17 ans criblé de balles au volant d’une voiture dans les quartiers Nord de Marseille.

AFP/AFP - Photo Par Boris Horvat - Le trafic de stupéfiants est de nouveau considéré vendredi comme étant au coeur du règlement de comptes qui a coûté la vie jeudi soir pour la première fois depuis un an et demi à un mineur, un adolescent de 17 ans criblé de balles au volant d’une voiture dans les quartiers Nord de Marseille

"On est immanquablement sur un règlement de comptes lié a un trafic de stupéfiants", a expliqué l’AFP le directeur interrégional de la police judiciaire Christian Sainte.
Alors qu’il était au volant d’une voiture, le jeune Iskander, 17 ans et demi, a été atteint à la tête et au thorax, par 23 impacts de balles, tirées en plein boulevard par deux hommes sur une moto de grosse cylindrée.

Dès jeudi soir, une source proche de l’enquête soulignait que le tireur avait vidé le chargeur de son pistolet mitrailleur de gros calibre (9 mm) sur la victime, démontrant une certaine maîtrise.

Originaire de la cité Micocouliers, cité sensible du 14e arrondissement proche du lieu du drame, la victime était connue des services de police pour de petites affaires de stupéfiants et des délits de conduite sans permis.

A ce stade, plusieurs hypothèses émergent, sans qu’aucune ne soit privilégiée par les enquêteurs. Le préfet de police de Marseille Jean-Paul Bonnetain indiquait vendredi sur Europe 1 que "les services s’attachent à voir les liens éventuels entre cette personne et d’autres réseaux".

De source proche de l’enquête, l’une des hypothèses sur laquelle travaillent les policiers relèverait de la guerre que se sont livrées deux cités des quartiers Nord, les Micocouliers, d’où est originaire le jeune homme, et Bassens, de l’autre côté de l’autoroute traversant le Nord de la ville.

Cette guerre avait notamment coûté la vie à 3 personnes toujours originaires des Micocouliers en décembre 2011. Leurs corps avaient été retrouvés dans une voiture incendiée aux Pennes-Mirabeau, au nord de la ville. Ils avaient été atteints par des balles de 9 mm.

Autre piste évoquée : celle d’une saisie de 80 kg de cannabis aux Micocouliers. Les jeunes trafiquants, dont aurait fait partie le jeune Iskander, se seraient trouvés dans l’incapacité de payer leurs fournisseurs, qui auraient décidé de cette mesure de rétorsion.

Plus généralement, le préfet Bonnetain met en avant deux hypothèses au regain de violence dans la ville, expliquant qu’il provient "soit de raisons qui opposent les trafiquants entre eux, comme le contrôle de tel ou tel réseau de stupéfiants, soit des conséquences de grosses saisies de stupéfiants que nous avons pu réaliser".

Les autorités ont par ailleurs souligné la jeunesse de la victime. "La jeunesse surprend, je viens de m’entretenir avec le ministre de l’Intérieur qui comme moi, comme vous, remarque (son) très jeune âge, 17ans et demi. Lui comme moi nous considérons que c’est effrayant", disait dès jeudi soir M. Bonnetain.

Le dernier règlement de comptes dans lequel un mineur a trouvé la mort dans la cité phocéenne remonte au 22 décembre 2011. Un jeune homme de 17 ans avait été touché de sept balles de kalachnikov au pied de son immeuble de la cité de la Castellane, dans le 15e arrondissement.

La jeunesse des victimes dans les récents règlements de comptes à Marseille signifie "qu’il y a des réseaux qui se renouvellent très vite pour l’appropriation du marché de la drogue", a déclaré le ministre de l’Intérieur, Manuel Valls,vendredi lors d’un point de presse.

Alors qu’il doit faire un point d’étape la semaine prochaine sur l’action des zones de sécurité prioritaires qu’il a mises en place, M. Valls a demandé "du temps" pour obtenir des résultats et exclu tout "découragement".

A droite, différents responsables politiques ont demandé à Manuel Valls une politique plus ferme. Pour Marine Le Pen, après "un énième assassinat", "il est temps de rompre avec la culture du laxisme". Rachida Dati a demandé au ministre de l’Intérieur de "faire de la lutte contre la drogue une priorité nationale assumée".

A gauche, les élus socialistes marseillais, la sénatrice Samia Ghali et le député Patrick Mennucci, ont estimé que la "pauvreté" et l’échec scolaire étaient responsables des violences.

Par Thibault LE GRAND

Article paru le 10 mai


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