La montée de l’extrémisme religieux est un sujet de préoccupation au Burundi où le Conseil national de sécurité s’est réuni mercredi sous la présidence du chef de l’Etat, Pierre Nkurunziza, pour déplorer le phénomène, a constaté la PANA sur place.

A l’issue de la réunion, le Conseil a publié un communiqué pour s’émouvoir des pertes en vies humaines occasionnées par les affrontements de Businde, dans le nord du pays, entre la police et les adeptes de Euzébie, une aile dissidente de l’Eglise catholique, le 12 mars dernier.

Au moins six adeptes de "Euzébie" ont été tués et une trentaine d’autres blessés dans ces échauffourées.

Dans son communiqué, le Conseil a recommandé qu’une enquête impartiale soit "rapidement menée".

Depuis un certain, des avocats, universitaires et autres hauts cadres de l’Etat, ainsi que de simples citoyens suivent avec ferveur une jeune et mystérieuse paysanne du nom d’Euzébie dont les enseignements sont basés sur des révélations qu’elle aurait reçues de la Vierge Marie.

La police interdit les attroupements et en tentant d’en disperser un, elle s’est heurtée aux adeptes de la secte.

Le Conseil national de sécurité a suggéré à Euzébie de créer une association ou une église conformément à la loi, sous peine d’être considérée comme une hors la loi et traitée comme telle.

Le phénomène Euzébie n’est cependant pas isolé au Burundi où on dénombre plus de 300 confessions d’obédience chrétienne qui dispensent des enseignements diversifiés et parfois étranges, comme l’interdiction du recours à la transfusion sanguine et aux nouvelles technologies ou la consommation de la viande.