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La survivance de la haine idéologique dans les grands lacs

Redigé par Tite Gatabazi
Le 4 janvier 2024 à 01:31

La littérature, en tant que miroir des sociétés, peut révéler comment la haine idéologique est perçue, vécue et transmise au fil des générations.

Il est essentiel de comprendre comment l’idéologie de la haine s’est enracinée et a évolué dans la région et les moyens par lesquels elle a été propagée et institutionnalisée, notamment à travers des discours politiques et des campagnes de désinformation.

Avec cette theorie fictive de l’empire hima qui dechaine les esprits les plus avisés jusqu’au délire.

La haine idéologique dans la région des grands lacs est alimentée par un mélange de facteurs politiques, économiques, historiques et culturels.

La haine trouve souvent sa source au niveau individuel, naissant de griefs personnels ou d’un manque d’amour dans la vie d’une personne.

Ces sentiments peuvent être exacerbés par une éducation autoritaire ou lorsque les révoltes sont réprimées par les normes religieuses ou sociétales.

Cette haine individuelle peut, sous certaines circonstances, se transformer en haine collective, surtout lorsque des crises sociétales émergent et que des figures d’autorité légitiment l’expression de cette haine.

Dans le contexte des grands lacs, cela se manifeste dans la transmission transgénérationnelle de griefs, où le parmehutu et ses avatars, le MRND de Juvénal Habyarimana ainsi que la mutuelle des agriculteurs Virunga dit MAGRIVI dans le Nord Kivu sont venu soit disant pour venger les humiliations subies par leurs parents.

La convergence entre les luttes pour les libertés et les droits de l’homme et le fondamentalisme ou cette idéologie de haine persiste dans la région des grands lacs et nécessiteront des années de pédagogie pour réparer les dégats surtout intellectuels.

Les années passent et ne se ressemblent pas. Il eut le parmehutu au Rwanda dont on connait le fondement de l’exclusion et la persecution des tutsi jusqu’au paraxisme du génocide contre les tutsi de 1994.

Le régime Habyarimana exporta cette idéologie de haine a l’Est du Zaire de l’époque et financait la Mutuelle des Agriculteurs Virunga " MAGRIVI" dont la composition etait exclusivement hutu et devait propager la haine du tutsi au sein des autres communautés.

Ce qui a abouti, en 1990 lors de la conférence nationale souveraine a la fameuse « nationalite douteuse" des tutsi du Nord Kivu dont Rwakabuba Shinga et Monseigneur Kanyamacumbi. Pire, a l’exclusion du Mwami d’Idjwi Kalegamire de la commission Vangu.

On en arriva en 1992 aux bangilima qui pourchassaient ouvertement les tutsi dans le Masisi.

Aujoud’hui on en est a entendre des notables comme Bitakwira, ancien député et ancien ministre congolais, proche du Président Tshisekedi, déclarer publiquement qu’il faut exterminer tous les tutsi.

Allant jusqu’a proclamer que les présidents Ruto du Kenya et Museveni de l’Ouganda sont tous tutsi.

Bitakwira, quoi que sous sanctions de l’union europeenne pour " discours de haine et incitation a la violene" bénéficie de l’impunité en RDC.

A ce jour, le gouvernement congolais entretien et diffuse un discours de haine contre une partie de sa population " les tutsi congolais".

Ce qui a entraîné une plainte auprès de la CPI menée par un collectif des avocats pour " génocide des hema en Ituri, des tutsi dans le nord Kivu et banyamulenge dans le Sud kivu".

On assiste incrédule a la proximite idéologie du Président du burundi Ndayishimiye avec les FDLR a l’est de la RDC et cela n’est pas anodin. Ce qui augure mal les lendemains a l’Est de la RDC.

Mais les passions que ces discours de haine dechainent continueront longtemps de reverberer. Et cette haine prospére avec un vocabulaire de déshumanisation.

On doit et c’est un devoir de deconstruire ce discours en decryptant au préalable ses ressorts et son deploiement.

L’histoire n’est plus apprise car elle falsifiee. La propagande, les cliches, les contre vérités sont a la une un peu partout et rallient les politiciens en mal de positionnement.

Car les racines de la haine idéologique et des conflits dans la région sont profondément enchevêtrées dans des questions politiques, historiques et sociales.

Les dynamiques du passé continuent d’influencer les réalités présentes. La compréhension de ces dynamiques est cruciale pour élaborer des stratégies efficaces visant à surmonter la haine idéologique et promouvoir la réconciliation et la paix dans la région des grands lacs.


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