Bizimana a déclaré : « Sur les réseaux sociaux, l’idéologie que l’on nomme souvent ’Tutsiphobie’ est omniprésente, promue par le gouvernement congolais dans le cadre d’un plan manifeste visant à planifier et exécuter un génocide contre les Tutsis. »

Il a rappelé que la haine envers les Tutsis n’est pas un phénomène nouveau en RDC. En prenant l’exemple de Yerodia Abdoulaye Ndombasi, ministre des Affaires étrangères de la RDC en 1998, qui avait encouragé l’extermination des Tutsis, Bizimana a souligné la continuité de cette rhétorique de haine. Ndombasi avait comparé les Tutsis à des « insectes » et des « vermines » à éradiquer.

Bizimana a fait le parallèle entre les propos de Ndombasi et les termes péjoratifs tels que Inyenzi (cafards), inzoka (serpents), et inda (poux), utilisés contre les Tutsis à la radio et à la télévision RTLM en 1993 et 1994.

Il a également mentionné qu’en 2002, la Belgique avait émis un mandat d’arrêt contre Ndombasi pour incitation à la haine. Cependant, le régime de la RDC l’a protégé jusqu’à sa mort en 2019, sans qu’il ne soit poursuivi pour ses actes.

Yerodia Ndombasi est mort sans répondre de ses actes d'incitation à la haine