Le VIH a tué 1,7 million de personnes en 2011. Alors, en attendant l’éventuelle élaboration du vaccin miracle, tous les procédés anti-sida sont bons à prendre. Un gel microbicide développé par l’Institut de biologie et de technologies de Saclay pourrait bel et bien être une arme précieuse dans la lutte contre la transmission du virus.

L’éradication du VIH n’étant pas encore à portée de main, les traitements dits « préventifs » à l’image du Truvada, à la fois préconisé et décrié.

Ce gel, en cours de développement depuis plusieurs années, est composé de mini protéines singeant le récepteur CD4, point d’entrée du virus à la surface des lymphocytes T (cellules du système immunitaire), rapporte les Echos.

Ces mini protéines parviennent ainsi à « berner » le virus du sida en le détournant des lymphocytes T et en le piégeant dans le gel.

Dans un premier temps, l’efficacité de ce gel a été attestée par des tests cellulaires in vitro.

Plus récemment, les scientifiques du CEA, de l’université Paris Sud et du CNRS ont testé cette nouvelle arme anti-sida sur des primates, étape obligée avant les essais sur l’homme.

Six singes femelles ayant reçu une application du gel ont ensuite été exposées à une forte dose de virus (10 fois la quantité nécessaire pour provoquer l’infection dans 50% des cas).

Aucune trace du VIH n’a été constatée sur cinq d’entre qui ont donc été totalement protégées par le gel.

Ces résultats encourageants ont été publiés dans la revue Plos Pathogens et démontrent que ce gel pourrait se révéler être une solution prometteuse dans la protection de l’organisme contre l’infection lors de rapports sexuels.