Cette demande vise à offrir davantage de temps aux enquêteurs pour consolider les preuves et les témoignages relatifs aux chefs d’accusation.

Durant les 30 jours initiaux de détention, le parquet s’est efforcé de rassembler des preuves, mais certaines informations demeurent encore insaisissables.

La représentation lors du procès a souligné l’importance de cette prolongation pour une enquête exhaustive :

"Les 30 jours supplémentaires sont nécessaires pour poursuivre les investigations, car certains témoignages des victimes restent introuvables, empêchant une conclusion définitive du dossier."

Kazungu Denis, qui n’était pas physiquement présent au tribunal, a réagi via une connexion Skype.

Face à la requête du parquet, il s’est montré compréhensif : "Si la demande du parquet vise à compléter le dossier avec des preuves suffisantes, je n’y vois aucun problème."

Actuellement incarcéré à la prison de Mageragere, il avait déjà été placé en détention provisoire pour 30 jours le 21 septembre 2023.

Les accusations portées contre lui sont graves : meurtres avec préméditation, séquestration, violences avec arme, ou dissimulation de cadavres, entre autres.

Les premières investigations ont révélé la présence de douze corps dans une fosse commune, bien que Kazungu ait avoué le meurtre de 14 personnes, dont 13 femmes et un homme.

Ci-dessus : Kazungu menottes aux poignets à son arrivée, comparaissant entre deux policiers devant le tribunal de 1ère instance de Kicukiro pour juger de la prolongation ou pas de sa détention provisoire.Une affaire criminelle loin d'être résolue, la justice étant toujours à la recherche de preuves