Dans une émission diffusée sur plusieurs chaînes de nouvelles locales, Mukuralinda a expliqué que le Rwanda disposait de solides arguments, étayés par des preuves tangibles, pour réfuter les accusations portées par la RDC, soulignant que le pays possèdait les moyens nécessaires pour présenter ces arguments de manière efficace.

Le porte-parole a souligné la prolifération des déclarations de la RDC sur diverses plateformes, créant ainsi l’impression qu’elle avait pris une longueur d’avance sur le Rwanda dans la diffusion de son récit. Cependant, Mukuralinda a garanti que le Rwanda était pleinement conscient de ces stratégies et que des mesures adéquates étaient prises pour y répondre efficacement.

"Tout ce que font les Congolais, ils le diffusent massivement et l’annoncent partout où ils vont. Pensez-vous qu’il y ait une seule de leurs déclarations à laquelle le Rwanda n’ait pas répondu ? Cela dit, il n’est pas nécessaire pour le Rwanda de réagir à chaque accusation en permanence", a-t-il déclaré.

Mukuralinda a également reconnu que l’un des principaux axes des accusations congolaises est la demande de sanctions contre le Rwanda. Toutefois, il a tenu à rassurer que le Rwanda n’avait jamais été privé d’une plateforme pour défendre sa position sur la scène internationale. Selon lui, à plusieurs reprises, le Rwanda a eu l’opportunité de s’exprimer et démontrer les incohérences et les contre-vérités des affirmations congolaises.

Le porte-parole a souligné que le Rwanda déployait activement des efforts diplomatiques pour empêcher l’adoption des sanctions réclamées par la RDC.

"La diplomatie rwandaise mettra tout en œuvre, tant sur la scène publique que dans les coulisses, pour faire obstacle à ces sanctions. Tant que nos appels en faveur d’une résolution durable resteront ignorés, le Rwanda prendra toutes les mesures nécessaires pour protéger ses citoyens et sa souveraineté nationale. Une fois la situation résolue, ces mesures seront levées", a-t-il affirmé.

Mukuralinda a insisté sur le fait que la diplomatie rwandaise ne doit pas se limiter à répondre aux déclarations de la RDC ou à ses appels à des sanctions, mais qu’elle doit avant tout s’appuyer sur la réalité des faits. Il a exprimé sa confiance en la capacité des autorités rwandaises à relever ces défis avec efficacité.

Mukuralinda a illustré la situation en évoquant la tentative de la RDC d’exercer des pressions sur les clubs de football sponsorisés par Visit Rwanda afin qu’ils mettent fin à leurs partenariats avec le pays.

"Ils ont adressé des courriers aux présidents de ces clubs, mais aucune décision ne peut être prise unilatéralement, sans consultation de l’autre partie. Si nous étions restés silencieux tout le temps, les sanctions qu’ils tentent d’imposer auraient déjà été appliquées", a-t-il expliqué.

Enfin, Mukuralinda a appelé tous les Rwandais à s’impliquer activement à defendre la position de leur pays.

"Chaque Rwandais doit s’exprimer et rétablir les faits, car la vérité est là, et elle est parfaitement claire", a-t-il insisté.

Le porte-parole a également évoqué des témoignages d’étrangers ayant mis en lumière les contradictions dans les déclarations du président congolais, Félix Tshisekedi. Il a notamment cité des observateurs ayant assisté à l’accueil réservé aux M23 par une partie de la population de Goma, alors que Tshisekedi lui affirmait qu’elle n’était pas présente.

Mukuralinda a encouragé les Rwandais à s’appuyer sur de tels faits pour rétablir la vérité et contrer les accusations portées par la RDC.

Le porte-parole adjoint du gouvernement a assuré que la diplomatie rwandaise fera tout pour empêcher les sanctions voulues par la RDC.