Karimunda, qui a déserté les rangs du FLN après avoir été enlevé en 2018, explique avoir été conduit successivement dans la forêt de Nyungwe, puis dans celle de Kibira.
Dans une interview accordée à la télévision rwandaise (RTV) le 8 décembre 2024, il a exposé les objectifs du FLN, dont le principal est d’attaquer le Rwanda.
Il dénonce également les instructions données par les autorités burundaises aux combattants du FLN : personne n’était autorisé à retourner au Rwanda sous peine de mort.
Cependant, malgré cette interdiction, Karimunda affirme que des leaders du FLN, tels que Sankala, Rusesabagina et Marc, se rendaient régulièrement au Rwanda sans risque.
Cela l’a poussé à chercher un moyen de quitter la rébellion. « C’est à ce moment-là que j’ai décidé de faire défection pour retourner au Rwanda », confie-t-il.
Il précise avoir profité d’une mission qui lui avait été confiée pour tendre des embuscades aux cortèges de ravitaillement de l’armée rwandaise (RDF), dans le but de semer la confusion et faire croire à une situation chaotique dans la forêt de Nyungwe.
Karimunda révèle également l’idéologie du FLN, basée sur des divisions ethniques et régionales, ainsi que sur le trafic humain, en particulier de jeunes filles dont les photos sont envoyées à l’étranger pour attirer les acheteurs.
Après avoir constaté la réalité de cette lutte, il a pris la décision de fuir, appelant ceux qui sont encore impliqués dans ce mouvement à se désolidariser et à rejoindre les Rwandais dans la construction de leur pays.
Il raconte aussi son entraînement militaire, qu’il a suivi dans la base burundaise de « Kuntebe y’umugisha » près du mont Twinyoni, dans la province de Cibitoke.
Les entraînements consistaient principalement à maîtriser des tactiques militaires, le camouflage, l’attaque de véhicules et la destruction de ponts. « On nous a sensibilisés à nous préparer à attaquer le Rwanda pour libérer sa population », explique-t-il.
Karimunda souligne également les rivalités internes au FLN, alimentées par des conflits ethniques. Il raconte que son chef direct a été tué par un nouveau responsable venu du Congo, et que d’autres combattants ont été exécutés sur la base de ces divisions. « La lutte est sans fin, sans résultats, et cache un trafic humain », conclut-il.
Grâce au soutien de l’armée burundaise, notamment avec des armes lourdes, le FLN a pu s’infiltrer dans la forêt de Kibira. Karimunda précise que des munitions ont été fournies par l’armée burundaise, en passant par le colonel Fabien, qui vit au Burundi et que des véhicules militaires ont été utilisés pour transporter des armes et des fournitures.
Les autorités burundaises sont souvent accusées de soutenir ou d’ignorer certains groupes armés menaçant la sécurité du Rwanda, tels que le FDLR et le FLN.
Bien que le Burundi nie toute implication, des témoignages ne cessent de prouver que des membres de ces groupes se cachent sur son territoire.
Le FDLR, composé d’anciens génocidaires, continue de semer la terreur en RDC avec des ambitions d’attaquer le Rwanda, tandis que le FLN, basé au Burundi, mène des attaques contre le Rwanda.
La situation se complique avec la fermeture des frontières du Burundi, qui accuse le Rwanda d’héberger des combattants du RED Tabara, un autre groupe rebelle actif en RDC.
Le Rwanda a fermement nié ces accusations, soulignant que le RED Tabara, basé au Sud Kivu, ne bénéficie d’aucun soutien du Rwanda. Cette fermeture des frontières aggrave les tensions et entrave la coopération régionale.
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