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Burundi : Le Parti CNL dénonce un calendrier électoral qui compromet la transparence des élections de 2025

Redigé par Bazikarev
Le 19 octobre 2024 à 11:08

Le parti d’opposition Congrès National pour la Liberté (CNL) exprime ses préoccupations dans un communiqué officiel, dénonçant plusieurs irrégularités dans le processus électoral après

Le Parti CNL a notamment mis en évidence une gestion opaque de l’ensemble du processus électoral.

Il accuse la CENI de favoritisme dans la sélection des agents recenseurs, soulignant que la majorité de ceux-ci seraient issus du parti au pouvoir, le CNDD-FDD.

Cette situation, selon le CNL, soulève des inquiétudes quant à l’impartialité de la CENI et de ses antennes locales.

Le parti estime que l’opacité de l’organisation de l’enrôlement des électeurs, prévu du 22 au 31 octobre 2024, est en violation de l’article 12 du Code électoral, qui exige une diversité politique au sein des bureaux d’inscription.

De plus, le CNL déplore la courte période précédant le dépôt des candidatures pour les élections législatives et communales, ainsi qu’une période prolongée de six mois entre le dépôt des listes électorales et le jour du scrutin, fixé au 5 juin 2025.

Le parti estime que cette longue période, qui n’a aucune référence légale, pourrait engendrer des risques pour la sécurité des candidats et compromettre la mobilité des électeurs pendant la campagne.

Le CNL met également en garde contre le danger de voir certains documents administratifs nécessaires pour l’éligibilité expirer avant la tenue du scrutin.

Le parti considère que seuls le dépôt des emblèmes et symboles des partis doivent être traités en urgence, et non pas les listes de candidats, contestant ainsi le calendrier imposé par la CENI.

Le CNL souligne une contradiction entre le délai fixé pour la remise des listes des mandataires des partis politiques, qui est de quatre mois avant le scrutin, et l’article 41 du Code électoral.

Ce dernier stipule que les noms des mandataires doivent être soumis à la CENI vingt jours avant l’élection.

Le CNL avertit que ce délai prolongé pourrait exposer les mandataires à des pressions, intimidations ou tentatives d’achat de conscience.

En écho à cette prise de position, d’autres partis d’opposition, comme le CODEBU et le Sahwanya Frodebu, ont également élevé leurs voix contre ce calendrier électoral jugé inapproprié.

Le CNL appelle la CENI à garantir la transparence, l’inclusivité et l’impartialité du processus électoral, conformément à la Constitution burundaise.

Le parti exhorte les citoyens burundais, en particulier ses partisans, à se munir de leurs cartes nationales d’identité afin de ne pas manquer leur droit de vote.

Il insiste sur l’importance de la participation active de la population au processus électoral pour prévenir les conséquences d’une mauvaise organisation des élections, qui affecte l’ensemble du pays.

Le CNL appelle la CENI à résister à toute manipulation et à assurer une gestion transparente et équitable du processus électoral, en conformité avec la Constitution du Burundi, notamment ses articles 89 et 90.

Le Parti CNL n’est pas le seul à contester ce calendrier électoral. D’autres formations politiques d’opposition, comme le CODEBU et le Sahwanya Frodebu, se sont jointes à cet appel, dénonçant elles aussi une organisation précipitée des élections qui pourrait compromettre leur équité

Nestor girukwishaka, président du parti CNL signataire du communiqué

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