L’opération, annoncée mercredi par le président Donald Trump, fait partie d’une campagne de pression accrue menée contre le président vénézuélien Nicolás Maduro.

Selon la Maison‑Blanche, le pétrolier, suspecté de transporter du pétrole soumis à des sanctions américaines, sera acheminé vers un port des États‑Unis pour que la cargaison soit saisie légalement.

En revanche, la saisie a été du moins spectaculaire  : des commandos américains se sont posés sur le pont depuis des hélicoptères, selon une vidéo publiée par le ministère de la Justice.

Washington affirme que le Skipper faisait partie d’un réseau illicite transportant du pétrole vénézuélien et iranien et opérait sous des «  drapeaux trompeurs  », l’objectif américain étant de réduire, selon lui, les revenus pétroliers de Maduro, essentiels à l’économie du pays.

Caracas a de son côté dénoncé la saisie comme une «  piraterie navale  » et un «  vol flagrant  », affirmant que le Venezuela défendrait sa souveraineté et ses ressources énergétiques.

La Russie, alliée de Caracas, a exprimé son soutien politique à Maduro, tandis qu’aux États‑Unis, certains responsables ont critiqué l’opération, craignant qu’elle n’ouvre la voie à un conflit direct.

De nouvelles sanctions américaines ont été annoncées contre des proches de Maduro et plusieurs pétroliers liés au transport d’hydrocarbures vénézuéliens, le secrétaire général de l’ONU ayant pour sa part appelé à la retenue pour éviter une escalade.

Depuis 2019, Washington multiplie les sanctions contre le Venezuela et son secteur pétrolier, accusés de corruption, trafic de drogue et soutien à des réseaux terroristes. La saisie du Skipper, première action directe de ce type, marque une escalade significative du conflit.

Les tensions entre les États‑Unis et le Venezuela ont atteint un nouveau sommet après la saisie d’un pétrolier géant